M. JULES PAMS
Le sénateur des Pyrénées-Orientales est né à Perpignan. Avocat, conseiller municipal, député de 1893 à 1904, il fut désigné pour la Haute Assemblée le 25 décembre 1904. En 1911, il fut ministre de l'Agriculture et il détint ce portefeuille sous les ministères Caillaux et Poincaré. Candidat des groupes de gauche à la Présidence de la République, il démissionna le 17 juillet 1913. Il obtint 327 voix au Congrès de Versailles. En 1917, M. Clémenceau l'appelait au ministère de I'Intérieur. Il y fit preuve de beaucoup de doigté dans les affaires difficiles qu'il eut à débrouiller. Il quitta le pouvoir et depuis s'est volontairement tenu à l'écart, malgré les offres réitérées qui lui ont été faites soit pour un portefeuille, soit pour la présidence du Sénat. Contemporain et ami du maréchal Joffre, ils se rencontrent souvent au Cours de manifestations régionalistes catalanes où M. Jules Pams est très apprécié. Républioein de gauche, il s'est toujours mis à la disposition de son Parti pour l'aider et les élections récentes du 11 mai 1924 nous le montrent aux cotés du candidat du Bloc des Gauches, allant dans le département semer la bonne parole républicaine, épaulant de tout son pouvoir et de toute son influence, qui est vieille, la liste de gauche, qui fut d'ailleurs élue avec une écrasante majorité. Bon, serviable, accueillant, M. Jules Pams jouit dans les milieux parlementaires d'une très grande sympathie. Il est certain qu'il n'aurait pas fait mauvaise figure à l'Élysée, où il aurait fermement, tout en restant dans la Constitution, préconisé la politique que le Président Doumergue est en train de faire. Ami des arts et des artistes, il a toujours encouragé toutes les manifestations de ce genre: il est d'ailleurs membre du Conseil supérieur des Arts et Président du Comité des Beaux-Arts. Sa connaissance parfaite des questions de transport l'a fait désigner par ses collègues pour présider la Commission des services maritimes postaux. On sait que le joli port de Port-Vendres est dans sa circonscription. C'est là d'ailleurs qu'il aime souvent aller se recueillir en ce joli château de Walmy, qui domine la plaine roussillonnaise, où tous ses amis trouvent le plus aimable accueil. M. Jules Pams, au cours de sa carrière politique, a pu surtout rester fidèle à ses amis et ceux-ci le lui ont bien rendu, ce qui est à l'honneur de tous.