M. ALBERT DALIMIER

	Avocat, député, ancien président du Conseil général de Seine-et-Oise, ancien
Sous-Secrétaire d'État aux Beaux-Arts, M. Albert Dalimier débuta il y a quinze ans dans la
politique comme porte-parole du Comité républicain du Commerce et de l'Industrie et de la Ligue
de propagande républicaine, dont il était un des orateurs les plus diserts.
	Son active campagne dans tous les coins de France, sa valeur oratoire hautement appréciée,
son "cran" le désignèrent au Parti radical-socialiste qui le chargea d'enlever à M. Berthoulat
la circonscription de Corbeil.
	Ce fut une lutte mémorable où le jeune orateur donna la mesure de son merveilleux talent.
Il fut élu. Ce fut un triomphe.
	Le jeune député de Seine et Oise arriva à la Chambre des Députés précédé par une auréole
méritée: il ne se prodigue d'aiileurs pas.
	Ses interventions rares furent toujours concises, éloquentes, impressionnantes et décisives.
	Le 13 juin 1914, M. Dalimier fut appelé par M. Viviani au Sous-Secrétariat des Beaux-Arts,
porte-feuille qu'il garde sous les ministères successifs de MM. Briand, Ribot et Painlevé en 1917.
	Durant quatre ans, il dirigea les services de la rie de Valois avec un tact, un zèle, une
connaissance des choses de l'art qui lui attirèrent dans les milieux artistique une grande
sympathie. u cours de cette législature, on aura l'oc casion d'entendre    Sa ~oix sympathique et
	Il ne manqua d'ailleurs aucune manifestation où l'art et les Artistes étaient en cause et
son antichambre était un véritable salon où l'on pouvait croiser tous les jours les sommités de 
la carrière.
	Pas une exposition où il n'allât leur apporter le réconfort de la parole gouvernementale et
l'appui aussi effectif que possible de son administration.
	Battu sous le règne de Clémenceau, M. Albert Dalimier vient de rentrer au Palais-Bourbon.
Candidat de la dernière heure, malgré quelques dissidences mal définies avec la direction de son
Parti, il fit une rapide campagne et fut élu avec un chiffre de voix imposant au scrutin actuel :
le Bloc des radicaux-socialistes de Seine-et-Oise n'avait pas 0ublié que M. Dalimier avait été
un de ses meifleurs artisans.
	Ce fut une vraie joie pour l'élu et pour ses amis que ce brillant succès.
	Au cours de cette législature, on aura l'occasion d'entendre sa voix sympathique et
prenante et nul doute que sa rentrée ne coïncide avec un succès de tribune qui lui conquerra
les bravos de la Chambre nouvelle.