En
1882 il y a 212 exploitations à Saint-Prim. 106 exploitées par des gens de la
commune, 98 par des forains (cultivateurs d'autres communes ayant des terres
cultivables à Saint-Prim).
60
exploitations ont moins
de 1ha (28,3%)
127
de 1 à 5 ha
(59.9%)
25
plus de 5 ha (11,8%)
Il
y a 208 exploitants
qui travaillent leur terre
1
avec 1 régisseur (35 ha)
3 métayers
Pour
les terres on remarque le prix de vente des prés naturels et le prix de leurs
fermages sont les plus chers ; viennent ensuite les prix des terres labourées
puis les vignes et les bois (2,5 fois moins chers que les prés pour ces deux
derniers).
Salaire
en 1882
des ouvriers agricoles
Il
y a un salaire pour les hommes
(salaire journalier)
femmes (60% d'un homme)
enfants (37% d'un
homme)
des domestiques
Pour
les domestiques embauchés à l'année nourris et logés, il est de 350 francs
soit moins d'un franc par jour. Mais ils étaient payés et nourris même
s'il faisait mauvais.
Les artisans
Maçon |
3 Francs |
Serrurier |
4 Francs |
Charpentier |
4 Francs |
Forgeron |
3 Francs |
Menuisier |
3 Francs |
Quand
on voit qu'un journalier agricole gagne 3 francs, s'il n'est pas nourri,
le salaire des artisans n'est pas supérieur.
Les
ouvriers en usines gagnaient le double. On comprend que les jeunes ruraux étaient
tentés par la ville. Mais en ville, ils n'étaient pas logés, n'avaient
pas de jardin.
Quel
était le prix des denrées indispensables qu'on pouvait acheter avec ces
salaires ? Comparons les avec les prix pratiqués de nos jours.
Le
salaire moyen était de 3 Francs par jour ; actuellement (1979), en
comptant le SMIG à 4800 francs par mois cela fait 160 francs par jour.
Considérons
les prix à la ferme.
Avec 3 francs par jour |
Avec 160 francs par jour |
||||
Produit |
Base |
Quantité |
Produit |
Base |
Quantité |
Pain bis |
0,10
F/1/2kg |
15
kg |
Pain
blanc |
10
F/kg |
16 kg |
Viande |
0,50 F/1/2kg |
3 kg |
|
24 F/kg à la ferme |
6 kg |
|
|
|
|
55 F/kg au boucher |
3 kg |
Poulet |
1 F/pièce |
3 poulets |
|
25 F/kg |
4 poulets 1kg |
Oie |
4 F/pièce |
Ÿ d'oie |
|
180 F/kg |
8/10 d'oie |
Beurre |
1,20 F/kg |
3 kg |
|
16 F/kg |
10 kg |
Oeufs |
0,8 F/12 |
3,5 douzaines |
|
10 F/12 |
16 douzaines |
Pdt |
0,04 F/litre |
75 litres ou 60 kg |
|
2 F/kg |
112 kg |
Vin |
0,5 F/litre |
6 litres |
|
3,5 F/litre |
46 litres |
On
peut remarquer que le prix des denrées alimentaires a évolué très différemment.
Le
pain qui était la base de l'alimentation au 19ème siècle est
resté aussi cher, mais nous mangeons du pain blanc et non du pain bis.
La
viande est restée aussi chère chez le boucher mais a diminuée de moitié chez
le paysan. L'oie et le poulet sont restés aussi chers.
Mais
tout le reste a diminué et de combien ?
Le beurre
a perdu 3
fois sa valeur
Les œufs
5
Les pommes de terres
2
Le vin
7,6
OUTILLAGE AGRICOLE en 1882
Il
n'y a aucune machine agricole introduite dans la commune en 1857.
En
1882 on a 1 machine
à vapeur (fixe ou locomobile)
120 charrues simples
25 charrues bisocs ou polysocs
12 houes à cheval
1 machine à battre
1 semoir mécanique pour
céréales
1
céréales et racines
1 faucheuse mécanique
1 moissonneuse mécanique
1 faneuse et râteau à cheval
En
1979 il y a 29 tracteurs.
On
signale employer pour les amendements et engrais supplémentaires
Chaux 4 quintaux
Plâtre 2
quintaux
Cendres 6 charrées
L'assolement
de 4 ans est généralement employé. On cultive alors
1ère année
pommes de terre, betterave, maïs
2ème année
céréales dans lesquelles on sème du trèfle qui occupe la troisième
année.
3ème année
trèfles
4ème année
céréales
On
obtient ainsi durant la rotation 2 récoltes de céréales, 1 de fourrage et 1
de récolte sarclée.
Engrais
ou fumiers employés 1ère
année 15 à 18
m3/ha
2ème année
10 à 12
3ème année
néant
4ème année
peu ou néant