LES CULTURES
C'est la plus grande surface cultivée à Saint-Prim : 40% de la superficie de la commune est semée en blé en 1857
et cela baisse à 30% en 1882 (de 280ha à 200ha puis 205ha en 1913)
L'es
rendements à l'ha s'améliorent en 1882, 27q/ha au lieu de 15q/ha. Ils
baissent à 20q/ha en 1913 et stationnent jusqu'en 1955 de 18 à 20q/ha. Après
1956 ils progresseront grâce au froid de 1956 qui entraîna la sélection des
blés de semence.
Les
prix restent stables. Les rendements augmentent plus que ceux du seigle :
rendements égaux en 1882 (15q/ha) ; maintenant en 1986 le blé rend 70q/ha
et le seigle 40q/ha.
Le seigle va disparaître. 27% de la commune en 1857 (190ha) et 2,9% en
1882.Où se situaient ces 190ha dans la commune ? Sur les coteaux ?
peu vraisemblablement dans la plaine. Cela est dû à la disparition du seigle
dans le pain ordinaire.
La
production de seigle remontera en 1970 :
On
le cultive à la place des vignes arrachées
Le
marché le demande pour la fabrication du pain d'épices, des pains de seigle
Son
prix est en 1986 égal à celui du blé
Il
est étonnant que la vigne n'ait pas remplacé le seigle puisqu'en 1857 ils
cohabitent tous les deux.
On en voit apparaître un peu vers 1882.
1ha
d'orge en 1882. Elle reprend en 1970.
20ha
d'avoine soit 2%
de la surface cultivée
67ha
de sarrasin soit 6%
« «
Il
faut de l'avoine pour nourrir les chevaux qui labourent en 1882. Il en faut en
1986 pour nourrir les chevaux d'agrément.
Elle est ordonnée par Napoléon Ier pendant le blocus continental de
1813. Elle apparaît vers 1770, mais elle est refusée par les paysans qui ne le
reconnaissent bonne que pour nourrir les cochons. Elle apparaîtra couramment
dans l'alimentation après 1820, et avec sa culture, les famines disparaîtront.
La
surface cultivée en pommes de terre double de 30ha en 1857 à 50ha en 1882 (4%
à 7%). Le prix de vente double de 3 francs l'hl en 1857 à 6 francs l'hl en
1882.
Napoléon Ier avait aussi obligé les cultivateurs à en planter vers
1813. On en trouve 6ha en 1857, rien en 1882 et 25ha en 1913. Mais il y avait
aussi 28ha de betteraves fourragères. Le prix de la betteraves à sucre est le
double de celui de la betterave fourragère et le rendement est identique en
1913.
Il y en a 6ha en 1857 puis 10 ha en 1882.
Ce sont les terrains qui après avoir produit une série de récoltes,
restent en préparation ou en repos pendant une année et ne produisent pendant
ce temps aucune récolte. Elle régressent beaucoup de 80 ha en 1857 '11,1%
des terres) à 35 ha en 1882. On occupe mieux les sols.
Elle
double de 1882 à 1913. Elle servait à nourrir le bétail. Elle passe de 15ha
en 1882 à 28ha en 1913.
1,4%
des surfaces cultivées. Il apparaît en 1880. Il compensera les pertes de la
vigne (phylloxéra). On en cultivera 10ha. Le prix a triplé de 1882 à 1913.
C'est une culture très réglementée. Il faut de la place pour le séchage
des feuilles.
Autres cultures
Elle
apparaît en 1882 pour nourrir les bêtes, mais aussi pour sa propriété de
fixation de l'azote dans le sol.
Choux
10ha
en 1882
Navets roses 12ha
« après
les blés pour les bêtes
Haricots
1
«
Pois
1
«
Chanvre
2
«
Il disparaîtra complètement
Ces
cultures ne sont plus signalées en 1913. D'autres sont apparues.
Courges
10ha « pour
cochons et vaches
Asperges
1
«
En extension depuis 1975. On voit des champs dans la plaine.
Osiers
1
« En
extension depuis 1975. On voit des champs dans la plaine. Pour attacher la
vigne, faire des paniers pour vendanger, entourer les bonbonnes. On les faisait
l'hiver à la veillées.
Des
vergers sont signalés en 1882.
Noyers
3ha 450
arbres (Chemin des Croses au-dessus du Chanet)
Muriers
6ha 1200
arbres (autour des champs, le long des chemins)
Pruniers
3ha
Pêchers
7ha (on les a cultivés dans la vallée du Rhône vers 1880)
Il
y a 30ha soit 4% des sols de prés
naturels. Ils sont au bord des rivière et près
des maisons. On fauchait et on faisait paître les bêtes après.
Il
y a des prés artificiels en assolement : trèfles, luzerne (après
1802), maïs, fourrage. On en a 110ha en 1857, 90ha en 1882 et 105ha en 1915. A
ce propos je pense que ces hectares de prés artificiels étaient ceux cultivés
en blés précédemment. Car en totalisant les ha de cultures je trouve 50,70ha,
parfois 110ha en trop sur les surfaces de la communes ! Mais si on compte
le trèfle, après la récolte de blé, sur les mêmes hectares, tout redevient
normal ! De même si on ajoute le hectares de mûriers et de noyers comptés
sur les surfaces des champs tout se rétabli !
Il
y avait beaucoup de bétails à Saint-Prim à cette époque. C'est une
richesse de la commune.
Les
bufs
De 6 en 1857, ils passent à 25 en 1860( utilisés pour les labours, les
charrois) puis ils descendent à 4 en 1882 (remplacés par les chevaux)
Les
vaches
Il y en a 100 en 1857, 150 en 1882 et 210 en 1913. Elles ont doublé en
nombre pendant cette période.
Elles sont
vendues à la boucherie,
Donnent du lait, beurre, fromages
En 1882 : 2100 hl de lait
3000 kg de beurre à 1,20 F/Kg
250 kg de fromages à 0,75 F/Kg.
Les
veaux
90 en 1857, 152 en 1882 (70% de plus)
Les
moutons
20
en 1857 ils sont 70 en 1882 soit plus du triple. Ils sont vendus à le boucherie
(agneaux). On vend la laine 300 Kg en 1882.
Les
brebis et les agneaux
Ils
sont 120 en 1857, 95 en 1882 ; il en reste 1/3 en 1913. (en baisse)
Les
porcs
De
100 en 1857 ils passent à 225 en
1882 soit plus du double. Il n'en restera que 150 en 1913 (en baisse).
Les
chèvres
Il
y en a 262 en 1882 qui donnent 625hl de lait et 625 Kg de rigottes à 1,50 F le
Kg. On ne parle pas de chèvres en 1857, y en avait-il ?
Les
chevaux
13
en 1858, 24 en 1882, 35 en 1913 ils augmentent. Ils sont utilisés pour les
labours et les charrois.
L'élevage
est très développé à cette époque.
Il
y a 130ha de vignes à Mordant, l'Amballan, Glay, sur les bords élevés de la
Varèze, au Piche. C'est peut-être la plus grande richesse de la commune. De
47 ha en 1813, il y en 130ha en 1857 et 141ha en 1882. Il n'en restera que
23ha exploités après le phylloxéra. On en replantera 90ha en 1913.
Le
phylloxéra commence en 1874, détruit le vignoble et plonge les vignerons dans
de grandes difficultés financières. Il y a peu d'évolution dans les
rendements.
Autres
ressources
50 ruches qui ont produit en 1882
50 Kg de cire (bougies)
250 Kg de miel
Vers à soie qui ont produit en
1857 450 Kg de cocon frais
1882 750
«
Dans la même période le prix du kilo de cocon frais a baissé de 6 à 4
francs, et le prix de la graine augmenté de 12 à 15 francs.