M. DANIÉLOU
M.Daniélou est un homme charmant, un peu timide, très lettré, d'un abord facile, synpathique. Il est député du Finistère depuis 1910 avec une interruption de 1914 à 1919. Il est maire de Locronain. Chargé de la direction des services de presse il s'acquitta de ses délicates fonctions avec un grand tact. Plus tard, M. Briand l'appela au Quai d'Orsay pour diriger les services de Propagande. C'est ûne assez lourde tâche qui incombait au jeune député il s'y employa avec tout son dévouement et son zèle bien connus et obtint les résultats qu'il pouvait réaliser avec des moyens limités. Cette nomination donna lieu à une bataille budgétaire assez mesquine; le ministre des Affaires étrangères finit par obtenir les crédits pour son protégé. L'activité de M. Daniélou au Palais-Bourbon est connue et il a traité à la tribune, avec talent, les questions les plus diverses: programme naval, poudres, enseignement, beaux-arts, économies. Son rapport sur le traité de Trianon, avec la Hongrie est un modèle du genre. Le député du Finistère avait été préparé à ces travaux parlementaires par une collaboration journalistique féconde à l'Écho de Paris, au Petit Journal, à l'Éclair, etc... Il a écrit aussi des volumes de vers appréciés: Les Armoricains, la Chanson des Casques, des nouvelles nombreuses et quelques études politiques : Buts de guerre, Le quart d'heure de Nogi, etc... M. Daniélou a été réélu en 1924 sur une liste de concentration. C'est un républicain modéré, mais aux convictions fermes et je suis sûr de n'être pas démenti en affirmant qu'il collaborera utilement, même dans une Chambre où il a beaucoup d'adversaires, car il n'y compte aucun ennemi.