GEORGES LEREDU

	Enfant de la Lorraine, né à Metz quelques années avant l'invasion allemande de 1870,
M. Georges Leredu vint faire à Paris ses études de droit et s'y fit inscrire au Barreau.
	Il affronta le concours du Secrétariat.
	Son éloquence sobre, son argumentation puissante, sa parole nette et précise firent
impression et dans ce tournoi où brillaient à ce moment les Henri-Robert et les Labori,
il triompha.
	Il plaida et gagna au Palais d'importants procès.
	En 1914 les électeteurs de Seine-et-Oise l'envoyèrent siéger au Parlement.
	Il y travailla au sein des commissions, ses collègues purent apprécier son labeur,
sa probité et son admirable conscience politique.
	Ses interventions à la tribune du Palais-Bourbon, espacées, furent d'autant plus
appréciées et furent marquées par des suçcès.
	Ces qualités le désignèrent à M. Millerand, président du Conseil, qui l'appela au
Sous-Secrétariat des Régions libérées, porte-feuille qu'il conserva sous le ministère Leygues.
	Il fit ce qu'il put.
	En 1921, M. Briand lui confia le mirnstère de l'Hygiène et de la Prévoyance sociale.
	Il y fit de bonne et utile besogne. il se plaisait à aller souvent dans les régions
dévastées souligner, dans de coquets villages, où une vie joyeuse et exubérante faisait place
au chaos, les heureux résultats de son administration.
	Sociologue, M. Leredu consacre ses rares loisirs à la Société générale des prisons et
de Législation criminelle.
	Doué d'une grande énergie, intelligent autant que bon, il a apporté dans les divers
domaines de son activité ce précieux ensemble de qualités.
	Républicain, il appartient à la catégorie de ce qu on appelle présentement les
républicains nationaux, qui ne sauraient transiger avec la propriété et ne cessent de surveiller
discrètement les tendanoes du Gouvernement de M. Herriot vers le socialisme, afin de l'en
détourner.