Procès Vaubulon

Supplique de Robert DU HALLE

2.532

1697

		Monseigneur,

Monseigneur de BECHAMEIL, Chevalier
Marquis de NOINTEL, conseiller du Roi
en tous ses Conseils, Me des Requêtes
Ordinaires de Son Hôtel et Intendant
pour l'exécution de Ses ordres en
Bretagne et Commissaire en cette partie,

Supplie humblement Robert DU HAL
défendeur et accusé contre
Monsieur le Procureur du Roi
demandeur et accusateur,

Disant qu'on a affecté par une
requête et un prétendu factum
de vouloir rendre le témoignage
du suppliant suspect et lui auteur
en partie d'un crime d'emprisonnement
du Sieur Gouverneur dont il s'agit
où la crainte de la prison et les 
autres peines dont il était

2.533 menacé l'engagea contre son inclination et sa volonté. La lecture de la lettre du Père Hyacinthe du 26e 9bre 1690 rend témoignage malgré ses déguisements de rigueurs auxquelles on attachait la nécessité d'obéir. La justice est suppliée de faire son attention, elle est produite au procès. Et pour l'alliance avec FIRLIN, le fait est avancé, afin de donner quelque couleur à une récusation étudiée, et à l'égard de la conduite du prêt(re ? ) l'attestation du Seigneur ( ? ) de la paroisse gentils hommes prêtres et resteur et trésorier en [....] le soupçon d'autant plus qu'il y a toujours reçu avec sa famille, aussi n'apporte aucune preuve du contraire. On l'emploie donc pour réponse aux termes de scélérat, séditieux, mutin et barbare, qu'on employait dans le factum afin de trouver quelque prétexte de rejeter contre la vérité reconnu l'emprisonnement que le suppliant plus rab . et quod agitum quam quod simulate concipitur
2.534 En effet on laisse à penser [.......................] et [.............] au préjudice de ce qui est effectivement d'une intention qui s'abandonne aux soins du Ciel pour sauver un crime prépensé et un innocent qui, rien que pour avoir obéi, par une crainte raisonnable. On convient que le suppliant est intéressé et qu'il a [intérêt] de faire connaître la vérité pour sa défense, mais que cet intérêt ne l'exclut pas de parler non plus que le Révérend Père, outre qu'il ne l'a pas compris au fil de son factum, pour une de ses parties ( ? ) En effet, il est clairement justifié par la lettre du Père Hyacinthe qu'il fit emprisonner le Gouverneur, il se rendit maître des ses clefs, qu'il s'obligea de rendre compte de tout au Commissaire du Roi, donner des avis, et que jamais il n'a réclamé en France, et par une conséquence juste, étant l'auteur et le mobile de tout, c'est aujourd'hui à lui de s'expliquer aux Commissaires du Roi et de rendre raison de sa conduite, et il serait à son [.......] que le frère Bernardin avec lequel il était dans l'Ile et présent, fut en France
2.535 pour rendre témoignage à la vérité ce considéré. Qu'il vous plaise, mesdits Sieurs, tous ci attaché pour défense l'attestation de tous les habitants de Pludihen du 8e mars 1697 avec la lettre missive du Père Hyacinthe qu'on emploie pour réponse et en conséquence de décharger et ferez justice.
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