Procès Vaubulon
Interrogatoire de Jullien ROBERT dit La ROCHE
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Robert
L'an 1697, le vingt-quatre mai, nous Louis BECHAMEIL Ch(evalier) et
Marquis de NOINTEL, Conseiller du Roi en ses Conseils, Me des Requêtes ordinaire
de Son Hôtel, comm(issaire) départi par S. M. pour l' exécution de Ses ordres
en Bretagne, et en cette partie par arrêt du Conseil d'Etat du 23e mars
dernier, étant en la Chambre Criminelle du Présidial de Rennes,
où étaient aussi les Srs Officiers dudit Présidial en la personne du Sr René
LE PRESTRE Sr de CORONNET, Sénéchal
Tous assemblés pour l'exécution dudit arrêt du Conseil, où après avoir
procédé à la visite du procès criminel extraordinairement fait et parfait
à la requête du Sr GREFFIER, procureur du Roi audit siège en la
pr(ésente) commission contre Michel FIRELIN, le Père Hyacinthe, Robert
DU HAL, Jacques BARRIÈRE, Julien ROBERT, Marc VIDOT, et autres leurs complices,
avons mandé ledit ROBERT, accusé, lequel étant sur la sellette et de lui
le serment pris de dire vérité, a été par Nopus interrogé ainsi qu'il ensuit :
Interrogé de son nom, âge, qualité, demeure et religion,
a dit avoir nom Julien ROBERT dit LA ROCHE, natif de Champdeniers
en Poitou,ci-devant habitant de l'Ile de Bourbon, âgé de cinquante-cinq
ans ou environ, à pré(sent) détenu prisonnier en les prisons de la ville de
Rennes, et être de la Religion Catholique, apostolique et Romaine.
Interrogé,
A dit quele nommé DU HAL avertir lui répondant
de la part du P. Hyacinthe et de FIRELIN de se rendre le samedi
au soir précédant l'emprisonnement dudit Sr de VAUBOULON,
coucher chez Jacques BARRIÈRE, et qu'il lui fut dit que ce soit
pour arrêter ledit Sr de VAUBOULON, qu'étant cherché
BARRIÈRE et ledit ROYER l'ayant commandé pour être un de
ceux qui devaient arrêter ledit Sr Gouverneur, il refusa
d'y aller, mais que ledit ROYER lui dit d'aller trouver le
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P. Hyacinthe au couvent.
Interrogé,
A dit qu'il alla trouver le P. Hyacinthe suivant l'ordre dudit
ROYER avec Marc VIDOT, et que le Père leur dit qu'il fallait
arrêter ledit Sr de VAUBOULON dans l'église où ledit P. Hyacinthe
prit son aube, et ayant sonné trois fois la cloche, et que ledit
Sr de VAUBOULON étant entré aussi à l'église, lui répondant
avec Robert DU HAL, Marc VIDOT et jean MACASTE
arrêtèrent ledit Sr de VAUBOULON, le P. ayant dit «amarrez-
moi ce voleur», et que ledit jacques BARRIÈRE l'amarra ,
que ledit P. Hyacinthe le fit désamarrer après avoir défait
son aube, et sortit de l'église, marchant devant ledit Sr
de VAUBOULON ayant son bâton ordinaire, et que ledit
Sr de VAUBOULON étant arrivé auprès du Logis du Roi, les
habitants crièrent qu'il fallait le mettre dans une chambre
et que ledit P. Hyacinthe dit qu'il fallait le mener au
cachot, fit mettre un lit, et lui ayant fait mettre les fers,
il remit la clef à FIRELIN.
Interrogé,
a dit avoir été un des juges de LA CITERNE, qu'il fut nommé par
ledit P. Hyacinthe pour ?, et que FIRELIN écrivit son nom,
que lui répondant ne voulait pas ? mais que le P.
Hyacinthe lui dit que les huit autres ?.bien
la voix, ce qu'il refusait, ne sachant ni lire ni écrire,
qu'il fit sa marque, ne se souvient pas qui lui présenta le
papier.
Interrogé,
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A dit que ledit P. Hyacinthe vint auparavant le jugement,
a dit qu'un homme qui voulait attenter sur la vie d'un
homme d'Eglise méritait la mort.
Lecture à lui faite du présent interrogatoire, a dit que
ses réponses contiennent vérité, y a persisté et que ?
a déclaré ne savoir écrire ni signer de ce interrogé.
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