LES
NAISSANCES
Calendrier
saisonnier des naissances
REMARQUES
Pour examiner le calendrier saisonnier des naissances il faut penser à la date de conception de ces enfants. On remarque :
1. il y a un maximum de conception en avril et mai, au printemps
2. pendant la période des travaux agricoles les conceptions diminuent fortement (1/3 de moins en août et septembre ; minimum en août (moissons))
3. elles reprennent en octobre
4. pourquoi y a-t-il un recul en décembre ?
5. pour 100 ans il y a 1290 naissances à Saint-Prim soit une moyenne de 12,9% naissances par an, et nous avons actuellement de 1975 à 1985 6,4% de naissance en moyenne par an.
6. en 100 ans il est né plus de garçons que de filles (677 garçons et 613 filles soit 64 garçons de plus.
7. dès 1820 le total des naissances baisse. En 1880 il est presque la moitié de celui de 1780.
LES
JUMEAUX
En 100 ans il y a eu à Saint-Prim, 1 fois des triplés et 15 fois des jumeaux sur 1290 naissances. Ce qui donnent 2,5 jumeaux pour 100 enfants.
19 juillet
1783 Claude,
Marie Élisabeth, un garçon ondoyé BROSSE ; Décédés le 20 juillet 1783
26 février
1786 Guillaume
JURY, un garçon ondoyé ; Décédé le 27 février 1786
26 novembre
1786
Marie, Élisabeth CROIZAT ; Décédées le 29 novembre 1786
9 mars 1790
Jean-Louis, Benoîte GROSJEAN
19 février
1792 Jean, Jeanne
GAY ; Décédés le 20 février 1792
5° complémentaire
An V (septembre 1797)
Michel, Jacques DREVON
2 février
1814 Antoine,
Joseph POUCET ; Décédés le 4 février 1814
27 août
1814 Étienne,
Pierre CLÉMARON ; Ils ont vécu 8 heures
26 avril
1823 Jean,
Jacques CLÉMARON ; Jean a vécu 3 jours et Jacques 2 jours
16 juillet
1829 Françoise,
Madeleine LEVET ; décédées le 18 juillet 1829
25 avril
1849 François,
Joseph CHANAL ; François décédé
le 28 avril 1849
24 septembre
1851
Claudine, Mélie CONTY ; Claudine décédée le 28 septembre 1851, Mélie
est morte à 8 mois
21 mars 1856
Pierre, Henri GUILLET ; Henri est mort à 19 mois
2 mars 1864
Jean, Joseph GARDE ; Jean est décédé à 3 jours, Joseph à 1 jour
2 juin 1867
Joseph, Marie-Françoise OGIER ; Jean est décédé à 6 ans,
Marie-Françoise à 8 ans
3 mars 1868
un garçon mort-né, Joseph COTONNET
2 seuls ont survécu : GUILLET Pierre et COTONNET
Joseph l'un en 1856 et l'autre en 1868. Pour Jean-Louis et Benoîte GROSJEAN
ainsi que Michel et Jacques DREVON nous n'avons pas leur acte de décès. Ils
ont peut-être vécu, mais ils ont du quitter le village puisque nous n'avons
plus de renseignements sur eux après leur naissance.
Plus on avançait dans le 19ème siècle, meilleures étaient les conditions de vie. Les jumeaux dès 1850 avaient plus de chances de dépasser l'enfance.
ENFANTS
EN NOURRICE
Il y a à Saint-Prim, des enfants mis en nourrice dans les familles du village. On ne sait pas combien il y en avait exactement, car n'apparaissent que ceux qui y sont décédés.
De 1780 à 1880, il y eut ainsi 58 décès d'enfants en nourrice. A partir de 1842, on donne le nom des parents nourriciers. Il y a ainsi 28 familles nourricières en 40 ans qui ont eu des décès d'enfants en nourrice.
Quel était le métier des parents qui mettaient leurs enfants en nourrice ? Il y a plusieurs catégorie :
1. Les grand-parents gardant leurs petits-enfants :
Marie FAYOLLE décédée le 14 novembre 1783 chez son grand-père Benoît VERRIER (sa mère était morte)
Claudine BAJARD décédée le 24 janvier 1861, son père étant boulanger à Vienne, chez son grand-père BAJARD
2. Les ouvriers ou artisans, domiciliés dans une ville mettent leurs enfants en nourrice à la campagne. Les journées de travail étaient très longue, les logis insalubres.
Nous avons ainsi 1781 un marchand à Lyon
1783 un maître tailleur aux Roches de Condrieu
1787 un cordonnier aux Roches de Condrieu
1817 un marchand brodeur à Lyon
1826 un charpentier à Limonest
1827 un aubergiste résidant à Lyon
1825 le père et la mère domestiques à Lyon
3. Des enfants naturels : la mère étant obligée de travailler
1853 la mère est tailleuse à Auberives
1872 la mère est domestique à Chonas
1818 Mr Victor Emmanuel Théodore de St-Innocent mort à 16 mois fils de Mr le Marquis Barthélémy Jules Édouard Sorlié de St-Innocent et de Dame Julie Marie de FERRIN de VAUDRANGES Chevalier de l'ordre royal militaire de St-Maurice, du roi de Sardaigne.
1815 un fabricant à Vienne
1832 un avocat à Lyon
1834 un fabricant de soie à Lyon
1839 un propriétaire à Givors
1840 St-Clair
1843 un rentier aux Roches
1862 idem
Certains de ces enfants mourraient très jeunes (à 15 jours (à 11 jours au mois de janvier), à 1 mois et un peu au-dessus d'un an) On les amenait tout petits, l'hiver chez les parents nourriciers.
C'était une source de revenu pour les familles qui les accueillaient et un complément de ressources. Jusqu'à quel âge restaient-ils dans ces familles ? Combien y en avait-il dans la commune ? Ce sont des questions auxquelles nous ne pouvons pas répondre car il n'y a pas de documents autres que les décès.
J'ai signalé le métier des parents de ces enfants afin de donner une idée des métiers de cette époque ; il y en a de curieux : déjà des agents d'assurances, un perruquier, le bureau des enfants trouvés, cordier.