LA RÉVOLUTION
1789 - 1800
Pour cette
partie nous n'avons aucun document en mairie. Je ne peux vous donner que des
idées générales sur ce qui se passait de partout en France.
Dans les
villages il y avait des Assemblées formées d'hommes âgés d'au moins 25
ans et payant un certains chiffre d'impôts en 1789.
Ils
organisaient la vie civique des villages.
Y a t-il eu des
cahiers de doléances à St-Prim au moment de la réunion des États-Généraux
? Je ne le pense pas car nous ne formions pas une commune, mais seulement une
annexe d'Auberives. Peut-être y en a-t-il eu à Auberives.
En général
sur ces cahiers on trouvait toujours :
1. que le travail rapportait peu
2. que les impôts étaient trop
lourds et injustes
3. que le clergé était trop riche
4. que la justice était trop lente
5. que les corvées des chemins
n'étaient supportées que par les pauvres gens
6. que la milice dépeuplait les
campagnes
7. que le pain et la viande étaient
trop chers
On demandait :
1. la réfection des chemins
2. la protection des pâtures
communales
3. des secours pour les pauvres,
les vieux, les infirmes qui étaient réduits à la mendicité
Puis la révolution
s'installe et on voit
4 août 1789
1.On organise la Garde Nationale ; il y en a une à St-Prim car pour la fête nationale du 14 juillet 1800, elle participera à la fête. Combien y avait-il de Gardes? ( Plus loin nous lirons qu'il sera rendu 10 fusils de la Garde Nationale) Comment furent-ils équipés ? Je ne sais. A Artas le lundi 10 mai 1790 on forme une milice bourgeoise pour maintenir le bon ordre et la tranquillité publique. On a réuni une Assemblée pour élire les officiers 1 capitaine commandant, 1 capitaine, 1 premier lieutenant, 1 second lieutenant, 1 sous lieutenant, 1 porte-drapeau, 1 adjudant, 1 sergent.
Il faut prêter le serment civique. Il faut bénir le drapeau (Décret de l'Assemblée nationale). Il faut des fusils, des sabres, de la poudre et des balles. Il faut aller à Saint-Étienne chercher le tout et des gibernes et des baudriers. On prête le serment le 23 mai 1790 à l'issue de la dernière messe.
Rôle Contrôler les poids et mesures chez les cabaretiers, marchands, tisserands, maintenir la tranquillité publique, arrêter les déserteurs, surveiller la contrebande des grains.
2. L'Assemblée Constituante
n'a supprimé qu'une partie des droits féodaux : la chasse, le colombier,
les corvées, la banalité (cuisson du pain dans le four du seigneur), les péages
; le Champart, le cens et la dîme subsistent.
1792
3. L'Assemblée Législative
supprime le champart, le cens et la dîme.
L'Assemblée
Populaire, convoquée à son de caisse (tambour) au temple de la raison (église
?) prend les décisions importantes qui intéressent la commune. On élit le
conseil général de la commune : 1 maire, des officiers municipaux, des
notables.
Le corps municipal donne connaissance chaque décadi à la population des lois
et décrets reçus de Paris. Il fallait :
1. Fourrage à livrer à la
cavalerie républicaine
2. Blé pour Paris
3. Inspections organisées des
greniers, des moulins et des champs
4. Garde Nationale à équiper
5. Indigents à secourir
Il
fallait aussi désigner :
1. Un commissaire qui allait à la
municipalité du canton de Roussillon
2. Un commissaire au district de
Vienne dont le directoire s'occupait :
a. De la police
b. Des impôts
c. Des approvisionnements
d. Des réquisitions
e. Formation des bataillons de
Volontaires
Ici en 1799
Barthélemy MONTALIVET avait 5 quintaux de seigle réquisitionnés et livrés
pour 51,50 francs au magasin militaire de Vienne
3. On devait porter la Cocarde
tricolore à son chapeau ou un bonnet rouge
4. On utilisait le calendrier révolutionnaire
(les actes l'utilisaient)
5. On s'appelait « Citoyen » et
on se tutoie
6. A-t-on planté un Arbre de la
Liberté ? A quelle date ? L'arbre devait être planté en grande cérémonie
sur la place publique, en présence de la municipalité, orné de rubans
tricolore, avec la Garde Nationale et la population
7. On luttait contre l'Église
qui s'était alliée à la royauté de droit divin. L'église est-elle
devenue le temple de la raison ? On abandonne la pratique du culte catholique.
En 1800 le maire dit qu'il n'y a pas de prêtre à St-Prim depuis 1793. On
ne sonne pas les cloches pour appeler les fidèles aux offices.
8.
Y a-t-il eu des ventes de biens nationaux à St-Prim, biens des nobles,
de l'Église ? Je ne sais pas. Mademoiselle de Sambein, morte en 1802, a vendu
des biens directement à Claude Crêt, de son vivant. Elle ne semble pas y avoir
été contrainte.