UNE CENTENAIRE NEO-GOTHIQUE Guignen, l'histoire d'une église
Si la généalogie est l'histoire de nos ancêtres, elle se nourrit aussi de l'histoire de nos villages. C'est dans cette optique que je propose la lecture de cet ouvrage. GUIGNEN est une commune de 2146 habitants au recensement de 1990. Aujourdhui cette population s'est accru par la création de plusieurs lotissements et l'amélioration très sensible de l'axe routier entre Rennes et Redon qui la situe à environ 20-25' du Sud de Rennes. La population de Guignen a sérieusement régressé au sortir de la première guerre mondiale. En effet sur le Monument aux Morts de la commune nous dénombrons 153 morts pour cette période. Ce chiffre est très important et explique le déclin que subit la commune dont la population était plus importante que celle du chef lieu de canton distant de moins de 10 km. Une zone artisanale a fait sont apparition depuis quelques années et des efforts conséquents dans l'équipement de la commune en font aujourdhui un lieu de vie agréable loin et suffisemment proche de la vie trépidente de Rennes. L'ouvrage publié ci-dessous a été publié à l'occasion de l'anniversaire centenaire de l'actuelle église. Il est le fruit de la collaboration de plusieurs habitants de la commune avec le père Chesnais, curé, qui quittait la paroisse peu après. Avant de vous laisser à la lecture de cet opuscule permettez moi de remercier Mrs Sieur et Monnier, maire actuel, pour l'autorisation qu'ils m'ont donnés pour la publication de cet ouvrage qui relate une page de l'histoire de la commune.
L'ouvrage est publié in-extenso
Sommaire Ouverture Mot du Maire L'ancienne église Des projets Une nouvelle église Des difficultés Bénédiction de l'église Suite des travaux Construction de la tour et de la flèche Les cloches Un quart de siècle Dépenses Vestiges de l'ancienne église Construction ou reconstruction des autres églises du doyenné Les vitraux Vitrail de l'abbé Jean-Marie Trochu Vitrail du Bienheureux Marcel Callo Vitrail des jeunes déportés de Guignen Rénovation du Chemin de Croix Prêtres ayant exercé leur ministère à Guignen Références La fête du centenaire, le 30 août 1998
Ouverture
Si nous faisons un peu d'histoire locale en fêtant le centenaire de l'église de GUIGNEN, est-ce pour nous retouner vers le passé par nostalgie d'un bon vieux temps qui serait révolu? Non, bien sûr! En fait, avec ce livret nous touchons du doigt comment nos ancêtres ont réalisé un tel batiment sur un quart de siècle, avec leurs qualités personnelles et leurs limites et malgré les difficultés de leur époque. c'est un exemple qui peut nous stimuler pour vivre notre "aujourdhui". D'autant plus qu'ils nous ont laissé une église non-achevée! La nef n'ayant jamais eu de vitraux, l'idée a été lancée dans le pays, puis adoptée par la commune et la paroisse: continuer l'effort de construction entrepris au siècle dernier en réalisant 3 vitraux en l'honneur de personnes ou groupes de personnes qui sont proches de nous: - l'abbé Jean-Marie TROCHU, recteur de GUIGNEN de 1875 à 1901, qui a fait construire cette église. - Bienheureux Marcel CALLO, jeune ouvrier typographe de Rennes, membre de la JOC, Jeunesse Ouvrière Chrétienne mort en camp de concentration en Allemagne, à l'age de 23 ans. - les jeunes déportés de GUIGNEN, emmenés en représailles, le 28 juillet 1944, suite à la mort d'un soldat allemand près de Guignen. La commune et le diocèse offrent chacun un vitrail. Les paroissiens en offrent également un. Sincèrement merci à tous. Le Centenaire de l'église est fêté le 30 août 1998, en présence de plusieurs prêtres qui ont exercé leur ministère à GUIGNEN, ainsi que des religieuses. Pour les uns et les autres, c'est une joie de se revoir et de rencontrer des Guignenais. Les uns et les autres tâchons d'être, nous aussi à l'approche du 2l° siècle, "témoins et bâtisseurs" d'une Église qui soit "Peuple de frères, peuple du partage", une Église qui "porte l'Évangile et la Paix de Dieu". Je tiens spécialement à remercier M et Mme Robert JULIEN et M. Jean-Louis SUEUR qui ont fait des recherches dans les archives parroissiales, communales et diocésaines pour réaliser ce livret. Merci à Mr MONNIER maire, et au Conseil Municipal. Merci au Conseil Paroissial et à l'équipe-relais de la paroisse. Gardez précieusement ce livret dans vos familles pour les générations futures. Au prochain centenaire, les guignenais de la fin du 21° siècle auront des documents pour faire mémoire de l'Histoire de leur église.
Abbé Jean-Yves LEBORGNE Curé-Doyen juillet1998
Lieu de rassemblement et épicentre de la commune, notre église est le témoin des joies et des peines de nos concitoyens; elle est aussi le témoin de l'histoire et de l'évolution de Guignen. Construite sur près d'un quart de siècle, la plus haute et la plus grande église du canton était à la mesure de la population de l'époque (3000 âmes) et révélatrice de l'importance accordée à cet édifice par tous les intervenants (la Fabrique, les particuliers, la Commune, le Département, l'état...) Soucieuse de la sauvegarde de notre église, élément essentiel du patrimoine communal, la municipalité a décidé la rénovation des vitraux sur plusieurs années pour un coût total de 600000,00 francs. En espérant ainsi que l'église de Guignen connaisse encore d'autres centenaires.
Michel MONNIER
L'ancienne église
Depuis le 12° siècle, Guignen possédait une église remarquable des plus intéressantes du diocèse. Elle appartenait au style roman du 11° siècle à l'exception du portail sud, daté du l4° siècle. Cette église, comme la plupart des édifices religieux était orientée, c'est à dire que le choeur et l'abside étaient tournés vers l'est, vers l'Orient. Elle était dédiée à Saint-Martin de Tours. Voici ce qu'en disait Paul BANEAT, en 1928, dans "Le département d'Ille et Vilaine", tome II, pages 157 à 159: "L'ancienne était en partie du XI° siècle; on ne saurait trop en déplorer l'inutile et inexplicable destruction qui fut un véritable acte de vandalisme. Elle comprenait une nef deux collatéraux, un transept et une abside demi-circulaire. Quatre contreforts plats soutenaient sa façade ouest. On voyait du coté sud une porte du XIV° siècle précédé d'un porche en bois. Le choeur était décoré d'arcatures simulées en plein cintre, reposant sur des colonnes engagées à chapiteaux ornés de filets enlacés; il était percé d'une petite fenêtre cintrée et de deux fenêtres en arc brisé à un meneau. Deux fenêtres analogues éclairaient le croisillon nord. Une tour carrée surmontait la croisée du transept, elle était sommée d'une flèche octogonale très aiguë en ardoises. A l'intérieur, la nef était romane; elle comprenait trois travées, dont deux présentaient des arcades cintrées reposant sur des pieds-droits; la dernière arcade du coté nord portait sur deux colonnes munies de chapiteaux intéressants, dont l'un était daté de 1373: cette date semble indiquer la construction des bas-cotés (1) Un arc triomphal se dressait au haut de l'église. L'abside était romane voutée en pierre, elle était moins large et moins élevé que le choeur et présentait, à l'intérieur comme à l'extérieur, des arcatures simulées en plein cintre; un banc de pierre en faisait intérieurement le tour. Sous le choeur était creusée une sorte de crypte voutée, remplie d'eau; on a voulu y voir une ancienne source sacrée, mais elle n'était probablement qu'un simple puisard pratiqué lors de l'inhumation de Jean de Saint-Amadour. Le coté nord du choeur renfermait, sous une arcade cintrée, un monument funérairre élevé à la mémoire de Jean de Saint-Amadour vicomte de Guignen, grand veneur, chambellan et grand maître des Eaux et Forêts de Bretagne, armé chevalier par le roi Charles VIII à la bataille de Fornoue en 1495, et mort en 1538. La face antérieure de ce tombeau était ornée de petites niches séparées par des pilastres et abritant des statuettes; le tombeau était accompgné autrefois d'une longue épitaphe gravée sur une plaque en cuivre. Au-dessus était la statue en pierre et peinte du défunt, agenouillée, de grandeur naturelle, armée et armoiriée: cette statue est actuelement conservée au chatean de la Grézillonaye en Guichen (2). Jean de Saint-Amadour avait été inhumé, non pas sous ce tombeau, mais au milieu du choeur, sous une tombe élevée gravée de son effigie (3). La croisée du transept était voutée en dôme. La chapelle nord appartenait aux seigneurs de Guignen; la chapelle sud avait été cédée par eux aux seigneurs des Métairies qui y avaient enfeu (4). - L'église possédait une autre statue couchée de chevalier privée de tête (5). Elle renfermait aussi le tombeau du prédicateur Pierre Morin né à Guignen et mort vers 1480 (6)." (l)Cours d'archéologie professé au séminaire de Rennes par l'abbé Brune, p.209 et suiv. -Archives de la Soc. archéolog d'Ille et Vil., cartons de MA. Ramé - Bull. de la même soc., XIV: Chromolith. -Pouillé de Rennes, par le chan. Guillotin de Corson, IV, p. 686 et suiv. -Bulletin parois. de Guignen, août 1911. (2) Bulletin parois. de Guignen, sept. 1911 (3) Grandes Seign. de haute-Bretagne, par le chan. Guillotin de Corson, II, p. 215 -l'inventaire des Monum. mégalith. d'Ille et Vil. par P. Bézier, p. 87. (4) Bulletin paroiss. de Guichen, oct. 1911. (5) Bull. de la Soc. archéolog. d'Ille et Vilaine,. XIV, p.VIII et 233. et suiv. - Cours d'archéologie professé au séminaire de Rennes par l'abbé Brune, p.209 et suiv. (6) Dictionn. histor. et géograph de Bretagne, par Ogée -Géographie pittoresque d'Ille et Vil., par A. Orain, p. 342
Ce sanctuaire étant devenu beaucoup trop petit par rapport au nombre d'habitants de la commune, le recteur, l'Abbé Pierre TISON, comprit la nécessité absolue de l'agrandir. En 1858, il consulta Monsieur MELLET, architecte chargé à l'époque de la construction du château des Métairies et qui avait également travaillé au château de Boiscornillé. Monsieur MELLET conseilla de conserver l'abside en raison de son grand intérêt architectural et archéologique et de reconstruire la nef après démolition de l'ancienne. Le cimetière, à l'origine autour de l'église comme presque partout à cette époque avait été transféré au Pâtis de la Rue Gicquel en 1857. Il y avait donc assez de place pour augmenter la surface du batiment. Le Ministre des Cultes accordait une subvention de 10000Fr à condition que l'abside soit conservée. L'Abbé TISON, n'ayant pu obtenir les crédits complémentaires, les travaux d'agrandissement ne furent pas réalisés. Depuis 1813, il existait dans chaque paroisse un "Conseil de fabrique". Ce Conseil présidé par le Maire et dirigé en fait par le Curé gérait les finances de la paroisse, notamment les dépenses de réparations de l'église ou la construction éventuelle d'un nouvel édifice religieux. Il pouvait solliciter l'aide du Conseil Municipal et de l'État, après avis du Ministère des Cultes, du Ministère de l'Intérieur et de celui des Beaux-Arts. De 1828 à 1852, la plupart des églises des communes voisines: Baulon, Guichen, Goven, Bourg-des-Comptes, Lassy, Laillé avaient été reconstruites les unes après les autres. Il ne peut s'agir ni du manque de place dans les lieux de culte, ni d'un renouveau de la pratique religieuse qui n'avait jamais cessé, mais plutôt du désir des fidèles et des recteurs d'égaler ou de surpasser les paroisses limitrophes. Dès son arrivée dans la paroisse de Guignen en 1875, le nouveau recteur, l'Abbé Jean-Marie TROCHU, un homme très dynamique, entreprit de mener à bien la construction d'une nouvelle église. Le 12 novembre 1876, le Maire donne lecture aux conseillers municipaux de la lettre qui vient de leur être adressée Par le Recteur. En voici un extrait: La capacité de l'église actuelle est très insuffisante pour une population de plus de 3000 habitants; il faudrait une église deux fois plus grande. Bon nombre de personnes manquent la messe, les uns ne peuvent pas entrer, d'autres sont pressés, foulés de façon à éprouver un malaise qui les force à sortir. L'été dernier, on a emporté hors de l'église, plusieurs personnes ayant perdu connaissance faute d'air respirable. Je plaide pour les pauvres femmes à qui Dieu a fait l'honneur d'être mères et qui, devant bientôt donner naissance a un enfant, voudraient néanmoins assister aux offices. Je plaide aussi pour les vieillards qui demandent une plaoe assez commode pour leurs membres endoloris par la souffrance et raidis par les ans. De plus, le pignon ouest et le mur intérieur nord s'effondrent. Il pleut dans l'église, la couverture et la charpente sont tellement mauvaises que le couvreur, craignant d'y perdre sa vie, est tenté d'y refuser toute réparation. Après longue délibération le Conseil Municipal décide d'étudier le projet de reconstruction de l'église. Apprenant que la commune avait projeté la démolition totale de l'ancienne église, la Société Archéologiquue chargea son président d'intervenir auprès du Préfet. Celui-ci désigna Messieurs BEZIERS-LAFOSSE (père), Architecte du département, LANGLOIS, architecte des batiments diocésains et MARTENOT, Architecte de la Ville de Rennes, pour visiter l'église de Guignen. Ceux-ci concluent que l'architecture de l'abside et du choeur, avec des puissants contreforts est particulièrement résistante. Une crypte renferme une eau claire et abondante dont la profondeur est de 60 centiùmètres. Il n'y a aucune trace d'humidité dans le choeur ni dans l'abside, les murs étant épais de 1,80 m. Les membres de cette commission proposent donc de conserver au moins l'ancienne abside.
Le Maire, Monsieur BOUTTIER, notaire et le Recteur font appel à un architecte de Rennes Monsieur BEZIERS-LAFOSSE (fils), élève de lÉcole des Beaux-Arts et Inspecteur des Édifices Diocésains. Le 5 juillet 1877, l'architecte présente au Conseil Municipal et à la Fabrique, les plans de la nouvelle église. Celle-ci, de style néo-gothique sera orientée du Nord au Sud, de façon à pouvoir conserver l'ancien choeur comme chapelle à l'intérieur du nouvel édifice. Le 3 avril 1878, après le rapport des architectes départementaux, le Préfet demande de nouveau que le Conseil Municipal prenne une décision pour la conservation de l'ancienne abside et du choeur. Celui-ci refuse, trouvant que ces parties ancinnes sans ornement ni décoration feraient le plus mauvais effet auprès de la nouvelle construction. En conséquence le Conseil ne vote aucun fonds pour la conservation de cette partie de l'ancienne église. Les réunions du Conseil Municipal au sujet de église se multiplient. Le 21 mai 1878, il décide d'exproprier et de faire démolir quelques maisons vétustes à l'est de l'église et d'utiliser le schiste rouge des carrières des Réhallières pour l'édifation des murs de l'église. Le 4 août 1878 le Conseil modifie les plans initiaux: il demande à l'architecte de descendre l'édifice de quatre metres vers le sud afin d'agrandir la place nord où il faut démolir d'autres maisons dont une forge, rue des Dames, appartenant à Monsieur DE LAUNE. Ces modifications du plan entrainant, pour compenser la pente, la nécessité de prévoir pour le soubassement méridional 7 assises de granit au lieu de 3, ceci eut pour concéquence une augmentation du devis initial. Le 1° juin 1878, un procès-verbal de Monsieur BEZIER-LAFOSSE (fils), nous apprend que l'adjudication a été réalisée et que Monsieur HOGREL, entrepreneur le moins-disant, est nommé adjudicataire pour le prix de 130 000 Francs par Monsieur BOUTTIER, maire et Monsieur PROD'HOMME, président de la Fabrique.
Le 31 août 1879, aucune suite n'ayant été donnée relativement à la démolition de l'ancien choeur, le Conseil Municipal renouvelle le voeu qu'il soit abattu dans le plus bref délai et que les matériaux soient employés pour la nouvelle église. Par suite d'accord entre la commune et la Fabrique, il est convenu que les dépenses pour la construction seront partagées par moitié, mais des réclamations seront souvent nécessaires pour que les paiements soient versés à la date voulue à l'architecte et aux entrepreneurs. Le 23 janvier 1881, le Conseil Municipal, considérant que la commune s'est imposée les plus grands sacrifices pour constrtuire l'église, que les habitants ont souscrit pour la somme de 20712 francs, que toutes les ressources sont épuisées alors qu'il reste plus de 50000 francs de travaux à faire, que la Fabique a égalementt épuisé toutes ses réserves à la même oeuvre, demande que le Département d'Ille et Vilaine et l'État viennent à son secours dans la plus large proportion. Le 8 janvier 1882, l'architecte n'ayant pas fourni l'état d'avancement des travaux alors que ceux-ci sont arrêtés depuis quatre mois, le Sous-préfet refuse toute nouvelle subvention. L'entrepreneur, de son coté, demande des intérêts pour les sommes qui lui restent dues. Un an plus tard, après de longues discussions concernant le dépassement du devis, Monsieur BEZIERS-LAFOSSE explique que celui-ci provient du surplus du granit occasionné par la modification du plan et par le remplacment de la pierre de Caen par la pierre de Végelé, moins fragile mais plus chère. Pour ces modifications, l'entrepreneur a obéit à des ordres, sans qu'on puisse savoir qui les a donnés. Les frais de démolition de l'ancienne église ne figuraient pas non plus au devis initial. La Fabrique et le Conseil Municipal pensent d'abord sanctionner l'architecte en diminuant le montant de ses honoraires. La commune décide finalement de faire honneur à ses engagements et invite le recteur à faire payer par la Fabrique la partie qui restait à sa charge. De son coté l'archevèque déconseille à la Fabrique d'entreprendre une action en justice pour demander un rabais des honoraires de l'architecte, vu le peu de chance d'obtenir satisfaction. Le 11 novembre 1883, la Fabrique sollicite un emprunt de 30 000 francs auprès du Crédit Foncier. Elle en fait part au Conseil Municipal qui n'y voit pas d'objection à condition que la responsabilité de la commune ne puisse être engagée.
Bénédiction de l'église
Le 10 novembre 1883, le chanoine ESNAUD, originaire de la paroisse procède à la bénédiction de la nouvelle église. Le lendemain 11 novembre, le Saint-Sacrement fut apporté sur l'autel principal. Les travaux de construction sont loin d'être terminés mais les trois autels sont achevés et le transept est vouté; il est donc possible d'utiliser le nouveau batiment pour célébrer les messes. Depuis le 19 mars 1879 les offices avaient lieu dans une église en planches édifiée dans "le Champ à Marion", c'est à dire sur le terrain du grand presbitère. Marion était le prénom de Mademoiselle ESNAUD qui avait gracieusement prêté cet emplacement pendant la durée des travaux.
Suite des travaux
En 1884, les murs et les voutes sont terminés, le dallage en granit est posé mais la tour qui reste découverte se détériore. Le Conseil Municipal décide alors de voter une indemnité de 500 francs à la Fabrique pour que la tour soit couverte au plus tard fin septembre, cette date expirée, la somme sera prescrite. En février 1885, le Conseil de Fabrique informe le Maire de l'insuffisance de ses ressources. Ceci entraine à nouveau un arrêt des travaux. Le Conseil Municipal considérant que l'exercice du culte est entravé par l'arrêt des travaux, que la chambre des cloches est de première utilité et que la commune est complètement épuisée, joint son voeu à celui de la Fabrique pour obtenir du Département et de l'État un secours en rapport avec ses besoins. Le 5 octobre 1885, le recteur annonce à la Fabrique qu'il a collecté 6985 francs de dons particuliers et que les vitraux du choeur ont été offerts: l'un, par le chanoine ESNAULT et son frère, le second par Monsieur COQUET et le troisième par lui même. Pour la réalisation d'un autel en marbre blanc, le Recteur a également en 1885, contacté la maison FOLLIET, marbrier à Rennes, titulaire d'une médaille d'argent à l'Exposition Universelle de 1878. Par suite de difficutés dans la fourniture d'un marbre de qualité, la pose ne peut être réalisée que pour la fête de Pâques 1887. Le paiement, échelonné sur trois versements de 1887 à 1888, s'élève à 6000 francs. En 1890, les dames Jeanne et Anne BRUCHET,du bourg, offrent deux anges adorateurs qui ont été placés de part et d'autre du grand autel. La Fabrique fit également l'acquisition de trois confessionnaux et de fonts baptismaux en marbre blanc.
Construction de la tour et de la flèche
Dix ans plus tard en octobre 1895, sur la demande du Rectcur, Monsieur TROCHU, le Conseil de Fabrique décide la construction de la tour et de la flèche. On fait appel à Monsieur REGNAULT, architecte qui a déjà construit de nombreux édificess religieux dans la région. Le devis prévu s'élève à 25 000 francs en utilisant de la pierre de Sireuil. La Fabrique ne trouvant pas les ressources nécessaires, le Recteur s'engage à commencer les travarux, "à ses risques et périls" au début de 1898. Ceux-ci sont confiés à Monsieur BRUNET, entrepreneur, rue Vasselot à Rennes, qui, lors de l'adjudication, a consenti le plus fort rabais. Le Conseil Municipal autorise la Fabrique et le Recteur à élever la flèche sous réserve de n'accorder ancune subvention et de dégager la commune de toute responsabilité. Le 1° octobre 1898, les travaux étant terminés Monsieur BRUNET, l'entrepreneur envoie sa facture qui s'élève à 15 634 francs. Monsieur TROCHU la règle deux jours plus tard.
Les cloches
Dès l897, le Recteur Jean-Marie TROCHU a contacté Monsieur HAVARD, fondeur de cloches à Villedieu-les-Poêles dans la Manche. Cette maison très anciennement renommée a notemment obtenu une médaille de vermeil à l'Exposition Universelle de Paris en 1867. Une correspondance très importante est échangée entre Monsieur HAVARD et Monsieur TROCHU pendant plusieurs années. Malgré l'importance de la maison HAVARD les cloches ne sont fondues que sur commande fabriquées à l'unité. En septembre 1900, la Fabrique passe un contrat avec la maison HAVARD pour la fourniture de trois cloches dont la plus grosse pèse 1600 kilos. En Janvier 1901, use quatrième cloche, plus petite (450 kilos) est commandée afin d'avoir un accord Do-Ré-Mi-Sol. Elle est livrée en mai 1901 en gare de Guichen-Bourg des Comptes et placée au mois d'aout. La dernière lettre de la maison HAVARD n'est plus adressée au recteur TROCHU, qui vient de mourir, mais à Monsieur GUILLAUME, premier vicaire.
Un quart de siècle
La construction de cette église s'est donc étendue sur un quart de siècle. L'édifice comprend une nef principale très large et haute avec d'élégantes colonnes à colonnettes engagées et deux collatéraux. La surface utilisable, comprenant également un grand transept, correspondait aux besoins de la paroisse. Bien que ce soit l'oeuvre de deux architectes, l'ensemble présente une grande unité. L'église a été réalisée grâce à de très importants legs de particuliers, à des subventions de l'État et du département mais essentiellement grâce au financement assuré par la Commune et la Fabrique. Si des désaccords sur les dates des paiements ont entrainé plusieurs longs arrêts dans les travaux, il en a toujours été ainsi pour les constructions importantes financées par plusieurs commanditaires. Il faut rendre hommage à la persévérance de l'Abbé TROCHU, Recteur, qui a su triompher de tous les obstacles et associer le Conseil Municipal à ses projets. La grande durée du séjour du recteur J-M TROCHU à la tête de la paroisse n'est pas étrangère à son succès de batisseur mais il faut dire qu'à cette époque, les recteurs restaient parfois 25 ans ou plus au même poste. Monsieur l'Abbé TROCHU meurt le 4 juillet 1901. Dans sa scéance du 7 décembre 1901, le Conseil Muticipal demande que le corps de l'ancien Recteur soit inhumé dans le caveau que l'Abbé TROCHU avait fait construire à ses frais dans la nouvelle église. Le préfet ayant refusé l'inhumation à l'intérieur de l'église, le Conseil Municipal accorde une concession perpétuelle de 8 m² au cimetière pour les Abbés TISON, DENIAUX, TROCHU et pour leurs successeurs.
Dépenses
1° partie des travaux projet des 4 et 25.07.1878: |
52 898,00 F |
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Commune et vente de terrains communaux |
50 000,00 F |
Fabrique |
50 000,00 F |
Souscription des habitants |
17 489,00 F |
Département |
2 300,00 F |
État |
10 000,00 F |
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129 789,00 F |
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23 109,00 F |
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22 octobre 1878: Adjudication à Hogrel |
130 000,00 F |
29 octobre 1880 :BEZIERS-LAPOSSE |
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2° Devis avec ajournement d'une partie de la tour,flèche en pierre et voûtes intérieures |
152 898,00 F |
Devis général |
182 298,00 F |
Dépassé car excédent de |
200 000,00 F |
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Travaux intérieurs au 14 décembre 1883: |
1 417,95 F |
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Montant des travaux intérieurs exécutés au 14 décembre 1885 |
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HUCHET voûtes, enduits, taille de pierre |
31 257,53 F |
GUITTON serrurier, ferrs à vitraux, ferrures, fermetures |
3 660,00 F |
LECOMTE et COLLIN vitraux |
1 533,77 F |
GUYOT plomb des vitraux |
492,77 F |
SAVARY sculpture des chapiteaux |
930,00 F |
HERAULT portes entrée et sacristie |
1 511,60 F |
JOBBE-DUVAL peinture des fers à vitraux |
87,31 F |
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9 472,44 F |
Honoraires de l'architecte 5% + 3 voyages à 21,60 soit 1 973,64 et 64,80 = |
2 038,44 F |
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Construction du clocher mémoire de l'architecte REGNAULT du 2 octobre 1898 |
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BRUNET entrepreneur |
15 634,00 F |
TIGERT sculpture |
1 248,00 F |
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16 882,00 F |
Honoraires de l'architecte 5% + 3 voyages à 17,70 soit 844,10 et 61,10 = |
905,20 F |
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HAVARD fonderie de 3 cloches au 12.09.1900 |
11 186,70 F |
Une 4° cloche au 6.0l.1901 |
691,70 F |
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Vestiges de l'ancienne église
Bien que la construction de la nouvelle église soit une réussite on ne peut que regretter la destruction de l'église romane. Pourtant les autorités religieuses, les sociétés savantes et les Beaux-Arts n'avaient pas ménagé leurs avertissements et leurs efforts pour tenter de la conserver. Si leurs conseils avaient été suivis, nous aurions actuellement un monument historiqne au centre du bourg, mais... nous ne pouvons qu'exprimer des regrets superflus. Il nous reste toutefois quelques vestiges de l'ancienne église. Deux statues anciennes en bois représentant Saint Jean et Saint Martin , restaurées pendant la construction de la nouvelle église, y ont été replacées aussitôt. D'autres témoignages de l'ancien sanctuaire ont été réunis dans la chapelle des fonts baptismaux. On y trouve une cuve baptismale en granit et surtout la statue funéraire de Jean de Saint-Amadour, Vicomte de Guignen, qui avait été inhumé dans l'église en 1538. Cette statue, en pierre, grandeur nature, a été repeinte dans ses couleurs primitives. Elle représente le chevalier revêtu de son armure à genoux devant un prie-Dieu sur lequel est posé un livre ouvert. Elle a été classée et restaurée par les monuments historiques. D'autre part, un grand Christ en bois du XVIII° siècle a été placé dans le bras du transept: c'est "le Christ de Pouillé", une oeuvre remarquable retrouvée par l'Association Culturelle et restaurée par Monsieur EMERY, sculteur renommé qui a aussi rénové les boiseries de l'abbaye de Paimpont.
Construction ou reconstruction des autres églises du doyenné
Baulon |
1835 |
Lassy |
1848 |
Bourg des Comptes |
1870 |
Guichen vers |
1620 |
Tour déplacée en |
1838 |
Choeur reconstruit en |
1843 |
Goven |
1849 |
Guignen |
1878-1895 |
Saint-Senoux |
1897 |
A l'exception de l'église de Saint-Senoux et celle de Guignen -la plus haute et la plus vaste de toutes- toutes ces églises furent reconstruites avant 1850.
Les vitraux
En plus des trois vitraux du fond du coeur, deux très beaux vitraux ont été ultérieurement placés dans les bras du transept. Le vitrail de Saint Martin a été offert par M. du HALGOUËT; l'autre vitrail représentant Saint Marie-Madeleine au pied de la Croix à été offert par plusieurs personnes de la paroisse ayant pour patronne Marie-Madeleine. L'Abbé TROCHU, ce remarquable batisseur qui fit construire également l'anien presbytère, aurait très prolablement souhaité laisser à ses successeurs une église ou la lumière tamisée soit propice au recueillement mais ses ressources étaient sans doute épuisées. Il a dû se contenter pour la nef de vitres qui laissent passer une lumière trop crue. Le vitrail de saint Martin et la partie supérieure du vitrail de saint-Pierre ont été remontés à neuf en 1950 par la Maison KLEIN. Les vitraux supérieurs de la nef (au 2° niveau) ont été refaits également en 1950: coté ouest financé par la municipalité et coté est par la paroisse. Mr l'abbé PAUMIER était alors recteur de Guignen. Pour marquer le centenaire de l'église et pour continuer cette tâche de construction inachevée, le Conseil Municipal et le Conseil paroissial ont décidé en 1997 de réaliser 3 vitraux. Le Conseil Épiscopal a donné son accord pour que le Diocèse prenne en charge le financement d'un vitrail. Le devis pour chaque vitrail s'élève à 35 000f. Ils ont été réalisés par l'entreprise de M. HEMBOLD, maître-verrier à Corps-Nuds. De plus, la Municipalité a prévu de rénover en plusieurs tranche de travaux les vitraux du choeur et des chapelles. Notre génération aura donc elle aussi contribué à l'embellissement de notre église.
Vitrail de l'abbé Jean-Marie TROCHU
Extrait d'acte de baptème de l'abbé Jean-Marie TROCHU: Jean-Marie TROCHU, fils légitime de Jean-Marie et Marguerite Quérat, né à "Chauvignac" en GUICHEN, le 30 octobre 1827, baptisé le même jour, a eu pour parrain Yves Pithois et pour marraine Marie Gérard qui n'ont signés. Il fut ordonné prêtre en 1853. Nommé Recteur de GUIGNEN en 1875, il y est resté 26 ans, jusqu'à sa mort en 1901, à l'age de 74 ans.
Vitrail du Bienheureux Marcel CALLO
Marcel CALLO est né le 6 décembre 1921 dans une famille ouvrière de Rennes paroisse Saint-Aubin. Après l'école primaire, il devient apprenti typographe à l'age de 13 ans. Il ne se cache pas d'être d'être chrétien et à l'atelier on le surnomme "Jésus-Christ"! Où trouve-t-il la force de tenir et de témoigner? Dans le scoutisme d'abord où son tempéramment de meneur peut s'affirmer. A la JOC, ensuite, Jeunesse Ouvrière Chrétienne. "Oui, on peut être a la fois ouvrier et chrétien", disait Marcel. La JOC a été pour lui un véritable moyen de formation. Il est fidèle aux cercles d'études tous les 15 jours. La réunion se divise en trois parties: l'enquète religieuse, l'enquete nationale, la révision d'influence. Il remplit son cahier de militant où il note ses réflexions, ses rencontres, ses actions. La JOC propose aussi une réflexion sur "le corps Mystique du Christ". Marcel est passionné par cette recherche. Il découvre l'importance de l'Église qui fait son unité autour du Christ Libérateur. Marcel rencontre une fille, Marguerite: "Je ne suis pas de ceux qui s'amusent avec le coeur d'une jeune fille; notre amour est noble et pur." 8 mars l943, bombardement du Champ de Mars à Rennes. Il découvre lui-même sa soeur Madeleine écrasé sous les pierres: elle avait 20 ans. Le soir des obsèques, il reçoit l'ordre de partir au STO, Service de Travail Obligatoire en Allemagne. Il aurait pu se cacher; il choisit de partir comme "missionaire" pour accompagner les autres jeunes. Il est affecté dans une usine de lance-fusées à Zella-Mehlis, en Thuringe. "Soyez tranquilles, ce n'est pas le travail qui me tuera!" disait-il. Mais il consacre beaucoup d'énergie comme militant: séminaristes, scouts et jocistes se retrouvent le dimanche. Il organise aussi des matchs de foot. La Gestapo l'arrête le 19 avril 1944: "Monsieur est beaucoup trop catholique". D'autres amis de Marcel sont arrêtés et envoyés à la prison de Gotha. Au cours de son interrogatoire, "il témoignera de son action catholique et déclara la savoir interdite." Le 16 juillet, dans un débarras de maraîcher, il reçoit l'Eucharistie pour la dernière fois. Il écrit sur son journal: "Communion, joie immense!" le 12 octobre, Marcel et ses compagnons sont emmenés au camp de Mauthausen pour 5 mois d'enfer. 19 mars 1945. Dévoré par la dysentrie qui ravage le camp, Marcel se traine vers la fosse qui sert de toilettes. A bout de forces, il tombe dans la fosse, comme tant d'autres. Il a 23 ans. Le Colonel Albert Tibodo compagnon de misère et bon samaritain, l'arrache à la fosse et le transporte sur son grabat. Il témoigne: "C'est alors que j'ai vu que ce n'était pas un garçon comme les autres... il n'avait plus qu'un regard qui voyait autre chose... Son regard exprimait la conviction profonde qu'il partait vers le bonheur..." Marcel CALLO a été déclaré "Bienheureux" par le pape Jean-Paul II le 4 octobre 1987. D'après un livret de la JOC écrit par le père Jean Chesnais
Vitrail des jeunes déportés de Guignen du 28 juillet 1944 Homélie du 28 juillet 1994 - extraits
... Il s'agit donc de commémorer aujourdhui le souvenir de 20 jeunes de la commune qui furent emmenés en représailles après une fusillade sur la route de Lohéac, fusillade dans laquelle les gens de Guignen n'étaient sans doute pas impliqués... Voici les noms de ces jeunes et ce qu'ils sont devenus suite à cette arrestation: 8 sont morts en déportation: Bernard HOUYERE, René CLOTEAUX, Marcel JOUET, Paul LE CANN, Aristide MARION, Louis GUEHENNEUC instituteur à l'école privée, René BAILLEUL instituteur à l'école publique, Frédéric BENOIT clerc de notaire. Un seul, Roger MARTIN revint des camps de la mort. 8 se sont évadés à Langeais après le mitraillage du train par des avions anglais: Jean-baptiste CLOTEAUX, Gervais CLOTEAUX, Eugène MONNIER, Pierre PAVOINE, Jean LEBEC, Francis ESSIRART, Fernand BOURLET et Auguste CLOTEAUX. 3 ont été libérés à Belfort avant que les autes ne soient dirigés vers les camps de la mort: Auguste LETOURNEL, Paul CIRRODE et un fils NOGUES. ... après la guerre 39-45, également au Rwanda en ce moment, des voix s'élèvent pour dire, à la manière de saint Paul: "Agissez comme le Seigneur: Il vous a pardonné, faites de même." Bien sur c'est difficile à accepter d'abord et à mette en pratique ensuite. Mais c'est la seule possibilité pour sortir vraiment d'une logique de violence. Quand la paix est signée après une guerre, tout n'est pas gagné pour autant: il reste une libération intérieure à faire parce que la guerre laisse des traces malsaines dans les coeurs et lee esprits. Un vrai pardon est le chemin le plus sur pour en sortir, pour retrouver des relations humaines normales avec tous, y compris avec les ennemis d'hier. Pour être capables d'arriver à ce pardon, il faut vouloir la paix, une vraie paix, extérieure et intérieure. Il faut être accueillants à cette paix qui nous est donné par le Christ. La paix du Christ ne nous est pas donnée toute faite mais à faire: "C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne." ...Pour lui, la vraie paix est basée sur l'amour, le pardon, la justice et la vérité. Ce sont des valeurs communes à la démocratie et à la vie chrétienne. C'est un socle commun sur lequel nous pouvons bâtir solide pour aujourd'hui et pour les générations futures, de sorte que des évènements comme ceux du 28 juillet 1944 ne se reproduisent pas...
Abbé Jean-Yves LEBORGNE
Le Chemin de Croix
Au fil des années, les belles couleurs des toiles du Chemin de Croix s'étaient ternies. M Alfred CHAMBON, de Guignen, en a patiemment rénové toutes les stations: nettoyage des toiles, ré-entoilage de celle qui étaient percées, peinture, réfection des scultures avec de la pâte à bois, teinte du bois, dorures...
Un exemple du travail de M. CHAMBON
Prêtres ayant exercé leur ministère à Guignen
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Références
- Chanoine GUILLOTIN de CORSON, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes. pp. 687-690 - Registre des délibérations du Conseil Municipal de Guignen de 1870 à 1902. Mairie de Guignen. - Compte-rendu des réunions du Conseil de la Fabrique; 1850-1910 Presbytère de Guignen. - Archives diocésaines, Archevêché de Rennes - Factures diverses relatives à la construction de l'église. Presbytère de Guignen. - Bulletin de la Société Archéologique d'Ille et Vilaine. Archives départementales, Rennes. - Correspondances diverses de Monsieur l'Abbé TROCHU, relatives à la construction de l'église avec: les architectes, les entrepreneurs, les artisans, les autorités civiles et religieuses: Conseil Municipal, Ministère des Cultes, Députés, Archevêques. Presbytère de Guignen.
La fête du centenaire le 30 août 1998
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens.
Frères, vous êtes la maison que Dieu construit. Comme un bon architecte, avec la grâce que Dieu m'a donné, j'ai posé les fondations. D'autres pousuivent la construction; mais que chacun prenne garde à la façon dont il construit. Les fondations, personne ne peut en poser d'autres que celles qui existent déjà: ces fondations, c'est Jésus-Christ. N'oubliez pas que vous êtes le Temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un détruit le Temple de Dieu, Dieu le détruira, car le Temple de Dieu est sacré, et ce Temple est à vous.
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Tous les arbres ne sont pas plantés Tous les blés ne sont pas semés Héritiers des sillons de l'Histoire Soyons pour aujourd'hui Témoins et bâtisseurs