Rapport

présenté à l'assemblé générale du Comité Viennois d'assistance
aux blessés et aux soldats
sur les opérations faites du 23 novembre au 1er mars 1915

Mesdames, Messieurs,

     Le Bureau de votre Comité croit de son devoir de vous faire
commaître le résultat de ses travaux pendant le trimestre qui s'est
écoulé depuis la date de sa constitution jusqu'au 1er mars courant.
     Pour répondre au but essentiel que vous vous êtes proposé en vous
constituant, votre bureau s'est attaché surtout à venir en aide aux
hôpitaux militaires de Vienne et de la région en leur fournissant le
matériel dont ils ont besoin et en donnant également aux blessés qui
sont soignés dans ces hôpitaux les vêtements chauds qui leur sont
nécessaires. C'est en effet un excellent moyen de secourir nos
soldats que de les équiper pendant leur séjour à l'hôpital, de façon à ce
qu'ils emportent lorsqu'ils retournent au front tout ce qui leur est
nécessaire pour affronter à nouveau les rigueurs de la campagne.
     Si nos hôpitaux ont été l'objet principal de notre sollicitude nous
n'avons pas cru devoir négliger cependant les soldats qui ont eu
jusqu'ici la bonne fortune d'échapper aux coups de l'ennemi. Nous
avons donc pensé répondre à vos désirs en secourant ces soldats toutes
les fois que quelques-uns d'entr'eux nous ont été signalés
particulièrement ou que nous avons pu constater nous même leurs besoins.
C'est ainsi que nous nous sommes efforcés de donner des vêtements
aux territoriaux du Nord, qui partis de chez eux au mois d'août ou
de septembre sous le feu de l'ennemi, n'avaient pû, dans leur hâte
à fuir leur pays envahi pour venir combattre pour la France, se
munir du nécessaire. Un certain nombre d'entr'eux appelés à tenir
garnison à Vienne avant leur départ pour le front avaient bien reçu du
régiment les vêtements militaires d'usage, mais malgré le froid ils
n'avaient ni tricots de laine ou de coton, ni gants, ni cache-nez ni
passe-montagne et la chemise, le caleçon et la paire de chaussettes
qui leur étaient remis ne pouvaient suffir à leurs besoins et il fallait au

moins les doubler. Nous avons pensé qu'il était de notre devoir de
combler ces lacunes et vous allez voir dans quelle mesure nous
l'avons fait.
     Les prisonniers de guerre ne pouvaient non plus nous laisser
indifférents et nous avons adressé des paquets de vêtements contenant
souvent même des petites friandises à nos compatriotes emmenés
en Allemagne et que leur famille ne pouvait secourir, en raison de son indigence.
     Les réfugiés civil eux-mêmes ont trouvé auprès de nous une aide
compatissante et nous avons rempli vis-à-vis d'eux, de leurs femmes
et de leurs enfants le devoir de l'hospitalité en distribuant à tous ceux
qui se sont présentés des lots de vêtements et de linges destinés à
les secourir dans leur dénument.
     C'est grâce à la générosité de tous que nous avons pu remplir
notre tâche. Le public Viennois avec une bonne volonté et avec un
sentiment patriotique des plus louables a répondu à notre appel et il
nous a apporté abondamment les subsides dont nous avions besoin.
Les souscriptions que nous avons recueillies pendant ce premier
trimestre ont atteint le chiffre respectable de 44.929,75 fr. Il suffit
d'énoncer ce total pour se rendre compte que toutes les bourses se
ouvertes pour notre œuvre. La bourgeoisie, les petits commeçants, les
fabricants de draps, les industriels, les ouvriers eux-mêmes nous ont
apporté leur offrande avec un empressement et une régularité
vraiment touchante. Les grandes maisons de draperie de notre ville, MM.
Pascal-Valluit et Cie, Bonnier et Fils, François Bouvier, Étienne
Frenay, nous ont versé des contributions mensuelles dont le chiffre
exact vous sera indiqué par notre trésorier. L'Union de la fabrique
Viennoise a versé de son côté une somme importante.
     Vous verrez tout à l'heure que nos fabricants de draps ne se sont
pas contentés de ces versements et qu'ils nous ont apporté en
supplément une contribution spéciale importante.
     La conduite des ouvriers n'est pas moins admirable. Nous recevons
d'un assez grand nombre d'entr'eux toutes les semaines ou tous les
mois des cotisations provenant d'un prélèvement volontaire qu'ils font
sur leurs salaires. Un tel effort mérite d'être cité en exemple et il a
droit à un but spécial de reconnaissance et d'éloges.
      Finalement nous pouvons dire qu'à l'heure actuelle tant sue le
travail continuera dans notre ville, nous pouvons compter sur une
recette mensuelle d'environ six mille francs provenant pour 4.200 fr.
des maisons qui ont été citées plus haut et pour 1.500 à 2.000 fr. des

souscriptions du public, sans compter les surprises agréables qui
peuvent survenir dans le genre de celle qui s'est produite ce matin. M.
Bonnier en son nom et au nom des maisons Pascal-Valluit, Bouvier et
Frenay vient de nous faire savoir qu'un versement
supplémentaire et inattendu de quatre mille francs nous serait fait ce mois-ci,
ce qui portera à environ 10.000 fr. les recettes de mars!
     Ce n'est pas seulement de l'argent que nous recevons, ce sont aussi
des vêtements et des effets de toute nature, tantôt neufs et tantôt
usagés, qui nous sont apportés presque chaque jour. C'est aussi, ce
qui n'est pas moins précieux, une aide par le travail que nous
fournissent avec un dévouement inlassable des personnes appartenant à
tous les rangs de la société.
     Nous devons dire maintenant avec plus de détails ce que nous avons
fait de l'argent que nous avons reçu et avec les dons en nature qui
nous ont été apportés.
     Hôpitaux. --Comme nous l'avons déjà dit les hôpitaux militaires
de Vienne ont principalement retenu notre attention. Ces hôpitaux
sont comme vous le savez au nombre de six, savoir: hôpital
complémentaire n° 2 installé dans les locaux du Collège et de l'école
Pratique, son annexe qui se trouve à l'École Supérieure de Filles, le dépôt
des convalescents devenu aujourd'hui l'hôpital Physiothérapique
organisé à l'école Robin, l'hôpital des contagieux qui a son siège dans l'établissement
des petites sœurs des Pauvres à Estressin, l'hôpital de Bon Accueil
organisé par les soins de la Croix-Rouge. Les blessés et malades
qui se trouvent dans ces hôpitaux représentent un nombre moyen de 7 à 800 hommes.
     D'autre part quelques autres hôpitauxde la région ont été aussi sur
leur demande l'objet de notre sollicitude. Ce sont les hôpitaux de
Pont-Évêque, celui du Péage de Roussillon et même celui de
Saint-Quentin Fallavier. Il est juste de dire qu'en échange des effets fournis à ces
formations sanitaires les ouvroirs qui y sont attachés nous ont apporté
leur utile collaboration.
     À ces divers hôpitaux nous avons fourni des couvertures, des draps,
des linges pour pansements, des substances pharmaceutiques même,
des ustensiles divers et surtout des effets et des vêtements pour les
hommes qui s'y trouvent. Nous vous donnerons tout à l'heure
l'énumération détaillée de tout ce que nous avons livré.
     Mais ce n'est pas seulement à l'indispensable que nous avons songé,
nous nous sommes efforcés également de procurer quelques douceurs

à nos soldats. C'est ainsi qu'à l'occasion de la fête de Noël nous avons
tenu à nous associer à l'initiative de quelques personnes généreuses
qui ont voulu que les hôtes de nos hôpitaux militaires ne soient
pas privés des petites friandises qu'il est d'usage de s'offrir en
famille à cette époque de l'année et nous avons fait distribuer dans
chacun de ces hôpitaux, à tous les hommes s'y trouvant, un petit dessert
composé d'une brioche et d'une mandarine. Dans d'autres circonstances
nous avons donné des figues, du chocolat, des cigares et des
paquets de tabac, des chataignes et des noix.
     Nous nous sommes préoccupé aussi d'améliorer quand cela a été
possible et nécessaire, le confortable des hommes, leur hygiène
et la bonne tenue des salles. C'est ainsi que dans les locaux de l'école
Robin alors que le dépôt des convalescents y était installé nous avons fait
placer des cloisons en planches pour fermer un grand vestibule
ouvert à tous les vents dans lequel cependant couchaient des hommes;
Nous avons pareillement fait installer des cloisons pour fermer les
les cuisines et les réfectoires placés sous un préau ouvert sur l'une de ses
faces. Une dépense de 600 fr. a été engagée de ce chef, mais elle e été
réduite dans une notable proportion grâce à la générosité de M.
Laurent Florentin qui avait fait les travaux.
     Nous avons en outre fourni des cuillers, des fourchettes et des
gobelets pour l'usage des hommes.
     Un certain nombre d'éclopés du dépôt étaient logés dans le groupe
scolaire de la place de la République et bien que souffrant encore
de leurs blessures, ils couchaient sur la paille réglementaire. Nos
ressources à ce moment ne nous permettaient pas de songer à leur acheter
des lits, nous nous sommes bornés, ce qui a été quand même
grandement apprécié par eux, à les pourvoir de paille fraiche et abondante.
     Quand plus tard le dépôt des convalescents a été transporté de
Vienne à la Côte Saint-André et que le médecin-chef GOUJON a
songé à installer dans les locaux de l'école Robin devenus disponible un
hôpital de Physiothérapie, nous avons cru de notre devoir de nous mettre
à sa disposition pour aider à poursuivre la réalisation d'un projet
si indispensable à la complète guérison de nos blessés de guerre. Le
service de santé prenait bien à sa charge le fonctionnement de ce
nouvel hôpital, mail il lui était impossible paraît-il, de le doter des
appareils d'électrothérapie et de mécanothérapie nécessaires. Il ne
voulait non plus se charger des menus frais d'aménagement intérieur
qui pouvaient être à exécuter. On se trouvait en conséquence en

présence d'une dépense importante à couvrir. Nous avons alors pris
l'initiative d'une souscription spéciale dans laquelle le Comité s'est
inscrit pour une somme de mille frances. Sur notre demande, et à son
grand honneur, la Fabrique Viennoise nous a versé une somme de
7.200 francs en supplément de ses versements antérieurs et sans
préjudice aux cotisations mensuelles, de certains de ses membres, et
enfin la Commission administrative des hospices civils de la ville
s'est engagée à verser une somme de 2.000 frcs, à la condition
qu'après la Guerre les instruments et appareils achetés pour l'hôpital
Militaire seraient sa propriété exclusive.
     Nous avons donc réuni ainsi un total de 10.200 frcs qui a permis
la création de l'hôpital projeté. Actuellement il fonctionne et plus de
100 blessés y sont soignés; demain ce nombre sera doublé.
     Cette dotation spéciale qui est entre les mains de notre trésorier parait
bien restreinte pour faire face aux dépenses nécessaires, aussi
pour ne pas trop l'entamer nous avons pris à notre charges les dépenses
d'aménagement qu'il a fallu faire dans certaines salles; ce sera
350 fr. environ qui nous incomberont de ce chef. De plus M. le médecin
chef a réussi à l'origine à se procurer 100 lits, mais le nombre
des malades devant être doublé comme nous venons de le dire, il
fallait en trouver cent autres, ce qui constituait minima de
cinq mille frances.
     Pour ne pas épuiser d'autant la dotation, ce qui aurait rendu difficile
l'achat des appareils, nous avons pris à notre charge la moitié de
cette dépense soit environ 2.500 frcs., qui figureront dans les dépenses
du second trimestre. C'est donc en somme un total de près de
quatre mille frances que nous aurons consacré à l'installation de
l'hôpital Physiothérapique, mais nous espérons que vous voudrez bien
apprécier avec nous qu'on ne doit reculer devant aucun sacrifice quand
il s'agit d'assurer la complète guérison de ceux qui ont combattu pour
nous et que nous pouvions faire faire un meilleur usage des fonds qui
nous sont confiés.
     Avant d'en finir avec l'hôpital de l'École Robin, nous croyons
devoir signaler l'œuvre accomplie dans cet hôpital par Mme
Chantelouve, membre de notre comité.
     Par ses soins la lingerie a été organisé et créée et elle en assure
la direction avec l'attention d'une excellente maîtresse de maison.
     Non contente de ce rôle, elle s'occupe des hommes comme une
véritable mère de famille, veillant à leur santé et à leur bien-être d'une façon incessante.

     Nous devons remercier Madame Chantelouve pour le bien qu'elle
fait et pour l'honneur qui en rejaillit sur notre Comité.
     Au collège, nous avons participé pour une somme de cent francs
à une souscription ouverte par les soins de François Vaganay pour
l'achat d'un stérélisateur destiné à la salle d'opérations. De plus nous
avons fourni des matériaux et l'étoffe nécessaire pour placer dans
chaque salle des rayaonnages munis de tringles et de rideaux destinés à
suspendre les vêtements des hommes, de manière à faire régner dans
l'hôpital l'ordre et bonne tenue qui y sont indispensables. Une
dépense de 300 fr. environ est engagée à ce sujet.
     Nous avons en outre distribué des crachoirs dans tous les hôpitaux
et actuellement nous nous occupons de les doter d'appareils destinés
à désinfecter ou au moins à désodoriser les salles.
     Enfin nous payons des indemnités mensuelles de blanchissage à
l'hôpital du collège et à celui des contagieux. Nous avons payé
pareille indemnité au dépôt des convalescents pendant le temps, où il
a fonctionné à Vienne.
     Soldats, prisonniers et réfugiés. -- Nous avons eu moins à faire de
ce côté, parce que le Comité des Fonctionnaires de l'arrondissement de
Vienne s'occupe plus particulièrement des soldats sur le front et des
prisonniers de Guerre; d'autres Comités Viennois viennent d'autre
part en aide aux réfugiés.
     Néanmoins nous avons fourni des chemises, des caleçons, des
tricots ou des chandails, des chaussettes de laine, des gants, des cache-nez
ou des passe-montagne, des mouchoirs de poche, des linges à toilette
et des morceaux de savons à 292 territoriaux du Nord qui sont
venus en personne se faire équiper à notre ouvroir.
     De plus sur la demande de leurs parents ou de personnes
s'intéressant à eux, nous avons adressé des effets de même nature
augmentés souvent de friandises, de menus objets de nécessité et de
paquets de tabac à 31 soldats sur le front et à 10 prisonniers.
     Parmi les soldats secourus se trouvent 6 ouvriers de la maison
Bonnier et Fils qui nous a remboursé la valeur des objets envoyés
moyennant le versement d'une somme de 25fr. par paquet.
     En outre, nous nous sommes associés à lœuvre du comité des
fonctionnaires en faisant confectionner par nos soins et à nos frais des
chaussettes et des chandails avec de la laine qui nous a été remise
gratuitement par M. le Sous-Préfet. Dans le trimestre qui nous occupe
nous avons déposé à la Sous-Préfecture pour être remis à l'intendance
202 paires de chaussettes et 172 chandails. D'autres fournitures

du même genre ont été faites depuis et se continuent encore à l'heure actuelle
     Quant aux réfugiés, nous avons remis à 26 d'entr'eux, pour eux,
leur femme et leurs enfants, des effets le plus souvent usagés mais
toujours en bon état cependant.
     Nous allons vous soumettre maintenant la statistique de nos diverses
opérations en distingant entre les objets donnés, ceux achetés
et ceux confectionnés par nos soins avec les étoffes et les matières
achetées. Nous vous ferons connaître ensuite le détail de nos distributions.
     Mais auparavant il parait nécessaire de vous dire un mot de notre
Ouvroir. Vous savez qu'il est installé à l'Hôtel de Ville même, dans
un local mis gracieusement à notre disposition par la municipalité qui
nous fournit en plus le chauffage et l'éclairage. M. Merlin filateur à
Vienne nous a prêté une machine à tricoter; Mme Pouthon et M.
Coquier nous ont remis chacun une machine à coudre.
      L'Ouvroir est placé sous la haute direction de Mme Genevet, l'une
des dames de notre Comité, qui s'acquitte de ces absorbantes fonctions
avec un soin, une méthode et une compétence dignes des plus grands
éloges. Il comprend une directrice suppléante et une ouvrière, toutes
deux salariées, mais si modestement qu'on peut véritablement les
ranger au nombre de nos bienfaitrices. Mlle Brenier est d'ailleurs la
digne collaboratrice de Mme Genevet et cela suffit à faire son éloge.
     Des dames de la ville viennent souvent travailler l'après-midi,
mais le plus grand nombre de nos collaboratrices font le travail chez
elles. Dans le trimestre qui vient de s'écouler nous avons compté 119
personnes qui nous ont apporté leur aide précieuse. Sur ce nombre 24
sont rémunérées aux pièces. Nous avons ainsi payé dans cette période
en salaires 259 fr. 75 et en façons 988 fr. 70.
     Endehors des dames de Vienne qui nous fournissent gracieusement
leur collaboration, nous avons trouvé dans plusieurs communes
de l'arrondissement, en général auprès de Mmes les directrices d'école
et de Mmes les institutrices, auprès également d'autres personnes
zélées de ces diverses localités un empressement et un bon vouloir qui
ont considérablement facilité notre tâche.
     C'est à l'Ouvroir que se font tous les lundis à 2 heures les
distributions d'effets, en présence des dames du Comité attachées à chaque
hôpital. Tout ce qui est remis est estampillé au nom du Comité
et à la fin des hostilités les objets qui resteront nous seront restitués

pour être attribué aux œuvres de la Ville et aux malheureux, suivant
la répartition que vous ferez vous-même.
     Dans les distributions qui sont faites au vu et au su des représentants
de tous les hôpitaux intéressés, nous nous inspirons des besoins
de chacun d'eux et du nombre de leurs malades.
     Voici maintenant la statistique des opérations faites jusqu'au 1er
mars courant. Elle est établie d'après la comptabilité de l'Ouvroir
appuyée par les factures et reçus qui y sont annexés.
(Voir le tableau à la fin de la brochure)
Dans la longue énumération que vous venez d'entendre ne se trouvent
pas comprises les distributions faites aux réfugiés. Comme notre
Comitité a été créé pour les soldats et les blessés, nous n'avons pas
cru pouvoir faire profiter ces malheureux des effets confectionnés ou
achetés par nous avec des fonds qui ne leur étaient point destinés.
Nous nous sommes donc bornés à solliciter le public en leur faveur
pour obtenir la remise de vêtements usagés que nous avons ensuite
répartis entre ceux qui se sont présentés à nous.
     Tel est, Mesdames et Messieurs, le compte rendu exact et fidèle de
nos opérations dans ce premier trimestre.
     Dans la période actuellement en cours nous poursuivons avec autant
d'ardeur que par le passé l'exécution de notre œuvre. La nécessité pour
les hôpitaux de renouveler les draps usagés dont ilsont été pourvus
au début, l'augmentation du nombre de lits dans plusieurs de ces
hôpitaux, l'utilité qu'il y a à fournir aux hommes des habillements
complets pendant leur temps d'hospitalisation, le désir constant que
nous avons tous d'améliorer de plus en plus le bien-être des malades et
de les équiper de notre mieux au moment du départ, tout cela nous a
obligé à engager des dépenses importantes dont vous trouverez
l'énumération dans le compte rendu de notre second exercice.
     Mais si vous voulez bien nous donner votre approbation pour les
résultats obtenus, ce sera pour nous un précieux encouragement à
mieux faire encore dans l'avenir, si nous le pouvons.
     Quoiqu'il en soit nous vous demandons de vouloir bien adresser
vos plus chaleureux remerciements à tous nos généreux donateurs,
au personnel de l'ouvroir, aux dames qui travaillent pour nous, et enfin
à celles qui représentent le Comité auprès de chaque hôpital et qui
se sont acquitté de leur tâche avec un soin et un dévouement qui ne
se sont jamais démentis.
     Avec de tels concours et de telles coopérations, nous sommes sûrs
de pouvoir poursuivre jusqu'au bout notre œuvre de patriotisme et de
grande humanité!



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