M. HENRY MICHEL
M. Henry Michel est un brave homme. Radical-socialiste dès sa naissance, il l'est resté à travers toutes les vicissitudes. Deux fois la confiance de ses collègues lui a donné la présidence du Comité exécutif du Parti radical et radical-socialiste. Député, sénateur, le voici de nouveau, au Palais-Bourbon, élu en tête de liste du Bloc des gauches dans les Basses-Alpes. Ancien professeur, avocat, journaliste, chevalier de la Légion d'honneur, M. Michel est un homme d'une activité débordante. Ses rapports et ses interventions au Palais-Bourbon de 1898 à 1910 ne se comptent plus. Son grand acte politique fut le fameux rapport de la commission d'enquête relative à la catastrophe de l'Iéna. On sait que c'est comme suite à ce rapport que fut soumis à la Chambre l'ordre du jour signé Delcassé et Henry Michel, lequel provoqua la chute du premier ministère Clémenceau. Tout ce qui touche aux questions maritimes, financières, économiques, commerciales, à l'enseignernent technique ou professionnel a fait l'objet, pendant douze ans, d'un rapport ou d'un discours du député des Basses-Alpes. C'est à lui que nous avons dû la lettre à deux sous, la carte postale à un sou. Il convient de citer comme sa principale manifestation oratoire son discours sur le rôle des grandes sociétés de crédit et l'exode des capitaux français à l'étranger. M. Henry Michel a été accueilli à là Chambre avec une sympathie marquée, parce que travailleur et aimable. Il est actuellement vice-président de la Commission de la Marine et membre de la Commission de l'Algérie et des Colonies. Il trouvera le temps d'envoyer à la presse de Paris et de province des articles documentés qu'on lit toujours avec intérêt.