M. LUCIEN HUBERT
M. Lucien Hubert est au Parlement depuis 27 ans. Il est toujours resté d'une blondeur jeune et aimable. Il fut nommé député des Ardennes pour la première fois en 1907 et en 1912 le même département 1'a envoyé siéger au Luxembourg. Au Palais-Bourbon, sa compétence en matière de politique étrangère était unanimement reconnue et appréciée. Au cours de toutes les discussions budgétaires sur les affaires extérieures, il fallait s'attendre à un discours merveilleusement préparé et dit de M. Lucien Hubert, à qui la Chambre faisait fête, et son intervention était plus intéressante que celle de M. Jules Delafosse qui servait annuellement le même cliché. Les questions coloniales l'ont aussi grandement absorbé. Président de la Commission des Affaires étrangères et de celle des Colonies, il a rapporté tant à la Chambre qu'au Sénat ces divers budgets avec un talent qui depuis un temps immémorial a marqué M. Lucien Hubert pour le Quai d'Orsay. Que de fois il a vu son nom dans la liste des ministrables! Au profit de quelles combinaisons a-t-il été écarté? Le rapport qu'il écrivit pour la discussion du Traité de Versailles (Droits et intérêts des Allemands hors d'Allemagne) est admirablement conçu et écrit. M. Lucien Hubert continuera au Sénat à défendre la politique française avec ardeur. Il donne souvent aussi à la presse parisienne et régionale des articles intéressants où il y a toujours quelque chose à glaner. Quelques ouvrages : l'Effort allemand, l'Éveil d'un monde, l'Agriculture et la République, l'ont classé comme écrivain. M. Hubert est inscrit à la Gauche démocratique du Sénat.