La recherche
J'ai donc demandé à Françoise NIRLO de m'en dire plus sur les éléments qu'elle
avaient en sa possession.
Elle m'apprend qu'il s'agit d'un des premiers habitants de l'Île Bourbon sis
dans les Mascareignes.
PAYET Antoine dit LA ROCHE
Né vers 1640 à Saint Prim (en Dauphiné, à proximité de " Les
Roches de Condrieu ")
A servi en qualité de
soldat à Madagascar.
Charpentier (1704).
Arrivé le 19 novembre
1674.
Marié vers 1677 à Bourbon avec Louise SIARANE (1645-1705)
veuve d'Étienne GRONDIN, d'où 10 enfants.
Décédé 7 mai 1710 à 70
ans, à Saint Paul.
Devant une telle bizarerie je lui demande ses sources quant au lieu de naissance.
La source est un procès dans lequel il est cité comme témoin selon deux ouvrages
spécialisés de la Réunion:
Dictionnaire de C. Ricquebourt
Mémoire pour servir à la connoissance particulière
de chacun des habitans de l'Isle de Bourbon (Antoine BOUCHER)
suivi des Notes du
Père Barassin qui nous est contemporain.
Sachant par expérience que deux regards valent mieux qu'un, je lui demande de
me transmettre des copies de ses sources ainsi que de celles-ci.
Je suis bien obligé de constater qu'il n'y a pas
d'erreur dans les informations ci-dessus.
Par contre aucune mention précise de l'origine
des affirmations de l'auteur. Il convient donc de commencer par les vérifier.
Le second ouvrage à même conduit à une trouvaille
troublante à Saint-Priest
la Roche
(42) qui ne se trouve pas en Dauphiné.
Je demande donc à mon interlocutrice si elle a
les références du procès en question et si les documents ont été copiés.
A notre grande surprise
personne ne semble avoir de copie des originaux qui seraient aux Archives Départementales
d'Ille et Vilaine.
Nous sommes en 2005
Ne pouvant se déplacer,
elle me sollicite pour retrouver ces documents et photographier le témoignage.
Le petit problème
c'est qu'il s'agit de deux boites d'archives sans inventaire précis du contenu
(cote C2619 et C2620).
Pour aider le dossier à été microfilmé ce qui le rend de facto non communicable.
Pour dénicher LE document il faut lire tout le dossier et cela je n'en ai pas
spécialement le temps, puisque d'autres travaux à faire pour moi.
Travaillant déjà sur
ce département et ayant toujours remis une copie de mon travail je sollicite
une dérogation pour avoir communication des originaux. Je n'ai plus le choix;
je numérise donc l'ensemble des documents en prévenant Françoise NIRLO qu'il
lui appartiendra de faire la recherche et la transcription de l'ensemble du dossier
et d'en remettre une copie aux AD, condition implicite de cette dérogation.
Elle accepte le challenge
tout en ne sachant pas réellement vers quoi elle s'aventure, la seule chose que
je lui aie dite étant que les documents sont lisibles.
Françoise NIRLO s'organise et avec une autre généalogiste (Lionèle RENDA)
elle
se lance dans
la transcription. Un peu plus tard Henri MAUREL les rejoindra.
En 2006 elle me relance car elle rencontre un souci de lecture de certaines abréviations.
Venant de terminer un gros chantier je me décide à lire l'ensemble des documents à la
recherche DU témoignage.
Je finis par le dénicher dans la seconde boite de documents (vue 132 à 134).
Il
semble
qu'un
autre document de la série existe mais pour moi j'ai un début de
réponse à la
question posée avec celui que je trouve.
Comme vous le constatez sur cette partie
du document il est clair que les auteurs précédents ont interprétés le lieu.
Nous sommes bien en peine de lire Saint-Prim.
Nous avons là l'exemple typique de la non vérification
des sources qui engendre tant de soucis aux généalogistes.
Nous avons maintenant une seule certitude le lieu
est dans le Dauphiné et le nom de la paroisse est très probablement Saint-Pr/ix/is/y
Un appel lancé sur la liste Génédauphiné permet grâce à Pierre BOITON de
localiser
une autre commune qui correspondrait à notre recherche.
L'appui d'une carte
ancienne nous permet de constater que les deux lieux sont écrit identiquement!
(Angle supérieur gauche)
Regardez au sud-est de Lion puis au sud de Vienne.
Nous avons bien la même graphie pour deux lieux différents.
Nous avons au nord Saint-Priest et
au sud Saint-Prim.
Pour ajouter au trouble une recherche sur Généabank nous
apprend que 2
mariages PAYET ont eu lieu dans la fourchette de date 1640/1700 à Condrieu
un
peu au sud de Saint-Prim sur l'autre rive du Rhône.
Ces deux mariages semblent bien être les seuls
sur cette zone. Les actes
en ligne (vue
188) ne nous apprennent, hélas, rien de plus.
Par contre le patronyme PAYET semble très présent à Saint-Priest.
Devant cette possibilité une demande d'aide est aussi lancée sur la liste RhôneLoire.
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